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Jusqu’à 100.000 civils pourraient être évacués d’Alep

Jusqu’à 100.000 civils pourraient être évacués de la ville syrienne d’Alep, a estimé le vice-Premier ministre turc cité par les médias locaux jeudi, affirmant que la Turquie pourrait installer un camp pour les accueillir en Syrie.

« De 80 à 100.000 civils pourraient être évacués », a affirmé Veysi Kaynak pendant une conférence de presse à la frontière turco-syrienne, a rapporté CNN Türk. Les quartiers Est de la deuxième ville de Syrie étaient peuplés d’environ 250.000 habitants avant le début de l’offensive il y a un mois, selon des estimations. M. Kaynak a précisé que si une « demande » émanait de l’opposition syrienne, un camp pourrait être installé en Syrie.

« Les 20 bus transportant les évacués d’Alep à Idleb » dans le nord-ouest « sont arrivés dans une région sûre sous le contrôle de l’Armée syrienne libre », terme désignant l’opposition modérée qui combat le président Bachar al-Assad, a confirmé M. Kaynak à des journalistes au poste-frontière de Cilvegozu.

M. Kaynak a précisé que 30 à 35 blessés se trouvaient dans ce groupe, « certains avec des brûlures graves, certains gravement blessés ». Quelque 1.150 civils d’Alep sont arrivés dans la région de Rashid dans le gouvernorat d’Alep, a estimé l’ONG turque Humanitarian Relief Foundation.

« Nous avons rapidement distribué du matériel de secours, des vêtements et de la nourriture aux premiers arrivés », a expliqué l’ONG. Une source militaire à estimé à Alep que 951 évacués, notamment 108 blessés étaient dans le convoi. La plupart sont des civils, mais il y a également près de 200 combattants rebelles parmi eux, selon cette source. Le régime syrien préparait jeudi l’évacuation des derniers quartiers rebelles d’Alep.

La Turquie et la Russie avaient annoncé mardi la conclusion d’un accord de cessez-le-feu avec l’opposition syrienne pour permettre cette évacuation, mais la trêve avait rapidement été brisée. L’allié russe du président Bachar al-Assad a accusé les rebelles d’avoir déclenché à nouveau les hostilités, tandis que le parrain de l’opposition, la Turquie, blâmait les troupes du régime et leurs alliés.

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