Kyle Schwartz a partagé sur Twitter, et de façon anonyme, les déclarations de ses élèves. © Twitter/Kyle Schwartz

#IWishMyTeacherKnew, le hashtag qui donne la parole aux élèves

Stagiaire Le Vif

Kyle Schwartz, une enseignante américaine a demandé à ses élèves de partager une information sur un morceau de papier pour mieux les connaître. Les résultats l’ont tellement interpelée qu’elle les a partagés sur Twitter.

L’initiative aurait pu ne jamais franchir les murs de la petite classe de Denver. Pourtant, en fin de semaine dernière elle a beaucoup fait parler d’elle sur Twitter grâce au hashtag #IWishMyTeacherKnew (j’aimerais que ma prof sache …) comme le révèle le Huffington Post.

Chacun à leur tour, les élèves de la classe de Kyle Schwartz se sont laissés aller à une confidence sur un bout de papier. Les enfants pouvaient ensuite choisir de signer ou non leur papier. Comme le révèle l’enseignante sur son compte personnel Twitter, peu ont choisi de rester anonymes. L’unique consigne de l’exercice était « l’honnêteté et la franchise ».

Des enfants en détresse

Certaines déclarations ont tellement bouleversé l’institutrice qu’elle a choisi de les partager sur Twitter pour sensibiliser à ce problème. Les confidences retracent la plupart des difficultés que rencontrent les familles défavorisées de Denver, ville la plus peuplée de l’état du Colorado dans le centre des États-Unis.

« Je voudrais que ma prof sache à quel point mon père me manque car il a été déporté au Mexique alors que je n’avais que trois ans. Je ne l’ai pas vu depuis six ans. »© Twitter/Kyle Schwartz
« J’aimerais que ma prof sache que je n’ai pas de stylos à la maison pour faire mes devoirs »© Twitter/Kyle Schwartz

Le message s’est très rapidement propagé sur les réseaux sociaux. D’autres enseignantes du pays ont repris la même initiative dans leur classe. Et même si toutes les déclarations n’ont pas été aussi bouleversantes, cette action a permis de relancer la communication et la confiance entre élèves et instituteurs. Certaines maîtresses, ravies des résultats, ont d’ailleurs renvoyé un message à Kyle Schwartz sur le réseau, la remerciant pour sa prise d’initiative.

Au micro d’ABC, l’enseignante avait tenté d’expliquer sa démarche: « Je me préoccupe de chacun de mes élèves, et je ne veux pas qu’un d’entre eux souffre des conséquences causées par la pauvreté, c’est d’ailleurs ma principale motivation pour enseigner. » Dans le passé elle avait déjà mené d’autres projets du même type avec sa classe comme demander à des groupes de filles et de garçons de présenter les métiers qu’ils étaient susceptibles de pouvoir faire ou non.

Par Camille Ledun

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire