Le 23 juin, les Britanniques votent le Brexit. Un véritable choc pour l'Union européenne. © NEIL HALL/REUTERS

Glossaire du Brexit

Le Vif

La Première ministre britannique Theresa May s’apprête à lancer mercredi la procédure de divorce d’avec l’Union européenne. Entre article 50, union douanière et DexEU, voici un glossaire du « Brexit ».

Brexit

Contraction de deux mots, « British » et « Exit », Brexit signifie le retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne.

L’étymologie de ce mot valise remonte à l’apparition en 2012 de « Grexit » inventé par deux économistes du géant financier américain Citigroup pour définir le risque d’exclusion de la zone euro de la Grèce.

Brexit débarque quelques mois plus tard sous la plume du président de British Influence, un centre de réflexion pro-UE.

Article50

L’article 50, ou « clause de retrait », a été introduit par le traité de Lisbonne, signé en 2007 et entré en vigueur en 2009. « Tout État membre peut décider conformément à ses règles constitutionnelles de se retirer de l’Union », stipule-t-il.

Londres, qui va l’étrenner, doit faire part officiellement au Conseil européen de son intention de quitter l’UE.

Accord de transition

L’article 50 portera uniquement sur la procédure de divorce. Les futures relations commerciales ou judiciaires de Londres avec l’UE devront faire l’objet d’autres négociations qui pourraient prendre de longues années. D’où l’idée d’un accord de transition.

Bruxelles a toutefois prévenu qu’il était « difficile d’imaginer une période transitoire » avant de définir précisément les termes de la future relation avec l’UE.

DexEU ou Department for exiting the European Union, soit le ministère du Brexit

C’est le ministère chargé des négociations du Brexit. Créé en juillet, il a dû recruter en urgence des centaines de personnes. A sa tête se trouve David Davis, qui a fait campagne pour le Brexit. Mais le dossier est piloté au premier chef par la Première ministre Theresa May.

Marché unique

Egalement appelé marché intérieur, le marché unique européen permet aux personnes, aux biens, aux services et aux capitaux de circuler librement dans l’ensemble des Etats membres de l’UE. Soit les fameuses « quatre libertés ».

– ‘Hard’ Brexit, ‘soft’ Brexit

Mi-janvier, Theresa May a annoncé la couleur: le Royaume-Uni va s’engager dans un « hard » Brexit, soit la sortie pure et simple du marché unique. Cela permettra à son pays de regagner le contrôle de sa politique d’immigration, a-t-elle fait valoir. Ce qui en retour signifiera le retour des barrières tarifaires même si elle plaide pour un futur accord commercial « audacieux et ambitieux ».

Le « soft » Brexit aurait signifié le maintien dans le marché unique.

Union douanière

L’Union douanière européenne est la principale dans le monde. Elle est constituée des 28 Etats de l’UE – en comptant le Royaume-Uni – auxquels s’ajoutent la Turquie, Andorre, Monaco et Saint-Marin.

Ses membres ont non seulement aboli les droits de douane et les restrictions au commerce entre eux mais également adopté une politique commerciale commune vis-à-vis des pays tiers et des droits de douane communs.

L’Espace économique européen (EEE)

Né en 1994, l’EEE étend le marché intérieur de l’UE à trois des quatre membres de l’Association européenne de libre-échange (AELE), soit la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein. La Suisse reste en dehors.

L’EEE inclut les « quatre libertés » ainsi que des accords en matière de concurrence, de protection des consommateurs. Il exclut en revanche les produits agricoles non-transformés et la pêche et ne prévoit pas de coordination des tarifs douaniers, ce qui l’empêche d’être considéré comme une union douanière.

L’AELE

Fondée en 1960, l’AELE a compté jusqu’à dix membres dont le Royaume-Uni. Fondée à l’origine comme un pendant à la Communauté économique européenne, devenue UE, elle s’est vidée de sa substance au fur et à mesure que ses membres ont rejoint l’UE.

Le ‘passeport’ européen

C’est un dispositif qui permet de vendre un produit financier dans l’ensemble de l’UE après l’approbation d’un seul des régulateurs nationaux. Sa perte pourrait pousser certains groupes à déménager ou relocaliser une partie de leurs activités londoniennes sur le continent.

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