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Fort séisme dans le nord du Pérou, des dégâts

Le Vif

Un séisme, d’une magnitude comprise entre 7,5 et 8, a frappé dimanche matin une région du nord du Pérou dans la forêt amazonienne, provoquant des dégâts matériels, selon les autorités locales.

Selon l’Institut de géophysique du Pérou, ce séisme de magnitude 7,5 s’est produit à 02H41 locales (07h41 GMT) à quelque 70 km au sud-est de Lagunas, localité de 12.000 habitants. L’épicentre se situe à une profondeur de 141 kilomètres, selon cette source.

En général, plus la profondeur du séisme est importante, moins l’impact est fort à la surface. Mais l’onde se propage dans ce cas plus largement, ce qui explique que le séisme ait été ressenti en Equateur, en Colombie et au Venezuela.

Au Pérou, la secousse, qui a duré 127 secondes, a été ressentie dans plusieurs régions du nord et du centre du pays. A Lima, la capitale, les habitants sont sortis de chez eux malgré l’heure très matinale et la pluie qui tombait alors.

Le ministre de l’Intérieur a indiqué sur Twitter qu’aucune victime n’était à déplorer pour l’instant mais que des habitations étaient détruites.

Des dégâts étaient notamment signalés à Yurimaguas, localité la plus proche de l’épicentre. « Beaucoup de vieilles maisons se sont effondrées à cause de ce fort séisme », a déclaré le maire de cette commune, Hugo Araujo.

Le géologue Patricio Valderrama, du centre de surveillance et de prévention des désastres, a indiqué que « le nord du Pérou n’avait pas ressenti un séisme tel depuis le grand tremblement de terre de 1970 ». Un séisme de magnitude 7,9 avait alors frappé la région d’Ancash (nord-est), faisant plus de 70.000 morts.

L’institut américain de géologie USGS a de son côté fait état d’une magnitude de 8 sur l’échelle de Richter pour ce séisme.

Le président péruvien Martin Vizcarra a appelé la population au sang-froid. « Je demande à tous nos concitoyens de garder leur calme. Le centre d’urgence est en train de surveiller et d’évaluer la situation », a-t-il indiqué sur Twitter.

Selon le maire de Lagunas, Arri Pezo, les habitants refusent de rentrer chez eux de peur des répliques. « On ne peut pas vérifier s’il y a des dégâts parce qu’il n’y a pas d’électricité », a-t-il dit à la radio RPP.

Selon le directeur de l’Institut péruvien de géophysique Hernando Tavera, la possibilité de répliques est « quasi minimale » étant donné la profondeur de l’épicentre.

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