Renaud Duquesne

F-16 belges : la Guerre n’est pas un jeu vidéo

Renaud Duquesne Avocat à Marche-en-Famenne

Les avions belges lors d’un raid en Syrie et en Irak auraient tué de nombreux civils. Ils n’auraient pas respecté les règles d’engagement. Les faits sont dénoncés aux autorités judiciaires belges, militaires et politiques.

Je suis surpris que l’on puisse croire que l’on fait des guerres propres sans danger pour les civils.

La guerre, quelle que soit sa forme, tue et blesse tant les corps que les âmes.

Des missiles qui ne toucheraient que les méchants et qui ne causeraient pas de dégâts collatéraux sont une illusion.

Nombreux sont les innocents qui sont touchés : indistinctement les femmes, les enfants, les personnes âgées… et celles et ceux qui leur portent secours.

Ceci explique cette vague migratoire que nous vivons en Europe et qui pousse ces personnes martyrisées à fuir cette violence et ces massacres.

La guerre, quelle que soit sa forme, tue et blesse tant le corps que les âmes. Carnages.

Certains de nos hommes et femmes politiques feraient bien d’aller passer quelques semaines sur les zones de combats.

Certains de nos hommes et femmes politiques feraient bien d’aller passer quelques semaines sur les zones de combats.

Ils comprendraient mieux ce que c’est d’être terrorisé, de voir ces proches mourir et d’être ramené à l’état d’animal.

Cette guerre est d’autant plus difficile que les factions en guerre ont de multiples ennemis et des convergences avec la coalition internationale à géométrie variable.

Souvent nos ennemis se protègent en s’installant sciemment au sein des populations civiles.

En pointant du doigt nos militaires, on en oublie les premiers responsable, les fous de dieu, de tout bord qui décapitent, immolent, violent, tuent, exterminent des ethnies et terrorisent l’Europe et les zones conquises.

Pour eux, le temps du jugement n’est pas encore venu, mais bien de ceux qui les combattent.

Et notre indignation, a-t-elle autant d’échos lorsque nous sommes restés, pour des raisons d’État, ou autres les bras croisés lors des nombreux crimes de masse commis dans ces régions sous nos yeux et dans l’indifférence ?

Nos militaires ont-ils commis une faute ?

Je ne le sais pas. Une erreur d’appréciation, de jugement. C’est le feu de l’action.

Peut-on imaginer que sciemment ils auraient bombardé une zone peuplée de civils. Il est difficile de s’y résoudre.

Ils font un métier difficile et ils doivent garder des marques indélébiles des actes qu’ils posent.

La guerre ce n’est pas jouer avec un joystick. Ce n’est pas un jeu virtuel. Ce n’est pas une science exacte. On a pas de deuxième chance.

Nous devons garder foi en eux, car ils font de leur mieux dans des conditions difficiles.

Comme si lâcher des bombes devait être une joie.

Comme s’ils n’avaient pas à l’esprit qu’à tout moment quelque soient les précautions prises, des innocents pouvaient être touchés.

Il fut une époque pas si lointaine, pendant la Deuxième Guerre mondiale, ou des villes furent rasées sans que l’on se soucie des civils.

En les mettant en cause publiquement, on donne du grain à moudre à la propagande djihadiste.

Enquête il doit y avoir. Elle ne doit pas se faire en place publique.

Nous sommes en temps de guerre. Nos hommes sont au feu et risquent leurs vies.

Ne l’oublions pas.

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