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Un millier de chercheurs s’opposent au programme de recherche militaire européen

Le Vif

Plus de 1.000 scientifiques, chercheurs et académiciens de 25 Etats européens ont rejoint la campagne « Chercheurs pour la paix ». Ils s’opposent à la création d’un Fonds européen de la défense, qui pourrait être doté de 13 milliards d’euros pour la période 2021-2027. Le Parlement européen doit se prononcer à son sujet jeudi.

Ils sont précisément 1.035 chercheurs à avoir signé l’appel qui implore l’Union européenne de renoncer à financer la recherche militaire, peut-on voir sur le site de la campagne, https://researchersforpeace.eu.

« Investir des fonds européens dans la recherche militaire va non seulement détourner des ressources de domaines plus pacifiques, mais risque également d’alimenter la course aux armements, compromettant ainsi la sécurité en Europe et dans le monde », estiment les signataires.

Les organisations à l’origine de cette initiative, dont le Réseau européen contre le commerce des armes (ENAAT) et l’association belge Vredesactie, ont aussi publié une lettre ouverte aux députés européens. Elles rappellent qu’une part importante des armes européennes sont exportées et aboutissent inévitablement dans des zones de tensions ou de guerre. Or le processus d’évaluation éthique prévu est « loin d’être transparent et crédible », tandis que chaque Etat membre garde le contrôle sur les licences d’exportation avec des pratiques divergentes, mettent-elles en garde.

De plus, l’accord provisoire sur le Fonds européen de la défense soumis au parlement européen crée un « précédent dangereux pour le fonctionnement démocratique de l’UE » car il exclut le parlement des programmes de mises en oeuvre, considèrent les ONG.

Il y a quelques jours, le nouveau média français Disclose a révélé une note du renseignement militaire français qui confirme que des armes françaises sont utilisées au Yémen par l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis.

Une récente enquête d’Amnesty International a également dénoncé que des armes livrées par plusieurs pays occidentaux, dont la Belgique, se retrouvent aux mains de milices impliquées dans le conflit au Yémen.

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