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Un manifestant a eu une main arrachée lors d’incidents à Paris

Le Vif

Un manifestant présent dans le cortège parisien des « gilets jaunes » a eu la main arrachée samedi à la mi-journée, à hauteur de l’Assemblée nationale, où les tensions étaient vives, a constaté un journaliste de l’AFP.

Cet homme a été évacué par les pompiers de l’Assemblée, un bandage au bout de l’avant-bras, a constaté un journaliste de l’AFP.

Des street-medics ont rapporté à l’AFP qu’il avait eu la main arrachée, également clairement visible sur des images diffusées en direct par la chaîne de télévision RT.

La cause exacte de la blessure n’était pas établie dans l’immédiat. Mais, selon un témoin direct qui a filmé la fin de la scène, Cyprien Royer, il s’agit d’une « grenade de désencerclement » lancée par les forces de l’ordre, alors que des manifestants tentaient d’enfoncer les palissades protégeant l’entrée de l’Assemblée nationale.

La victime est « un photographe +gilet jaune+ » qui « prenait des photos des gens en train de pousser les palissades de l’Assemblée nationale » à la mi-journée, a rapporté cet homme de 21 ans, dont l’AFP a pu visionner les images.

« Quand les flics ont voulu disperser les gens, il a reçu une grenade de désencerclement au niveau de son mollet, il a voulu mettre un coup de main dedans pour ne pas qu’elle explose vers sa jambe et elle a pété quand il l’a touchée », a-t-il affirmé. « On l’a mis sur le côté, on a appelé les street-medics, c’était pas beau: il hurlait de douleur, il n’avait plus aucun doigt, il n’avait plus grand-chose au-dessus du poignet ».

La préfecture de police a confirmé qu’un « manifestant blessé à la main » a été pris en charge par les pompiers, sans plus de précisions.

De même source, peu avant 14H00, dix personnes avaient été interpellées.

Vers 13H00, la situation avait commencé à se tendre autour de ce cortège parti des Champs-Elysées pour rallier le Champ-de-Mars, au pied de la Tour Eiffel.

À hauteur de l’Assemblée nationale, des manifestants avaient uriné sur les grilles d’enceinte et tenté d’enfoncer les palissades qui protègent l’entrée de l’Assemblée.

Des tirs de grenades lacrymogènes ont répondu à des jets de projectiles au-dessus de ces palissades, et les manifestants ont été immobilisés sur le pont de la Concorde, avant que le cortège puisse repartir sur le boulevard Saint-Germain. Quelques abribus ont été cassés sur le passage du cortège.

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