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Présidentielle française: pourquoi les votes blancs et nuls ne « profitent » à aucun candidat

Le Vif

Contrairement à certaines idées reçues, les votes blancs et nuls n’influencent aucunement les résultats de l’élection présidentielle française. Ils sont, par contre, comptabilisés séparément depuis 2014 et donnent une indication, avec l’abstention, quant au désintérêt des Français pour le rendez-vous électoral.

« Est-ce à cause du beau temps ? », s’interrogent vainement les chaînes françaises d’infos en continu (qui ne peuvent livrer de tendances avant 20 heures), alors que les premières indications laissent présager une participation en baisse lors de ce premier tour de l’élection présidentielle (un taux de participation de 65% à 17 heures, en diminution de plus de 4 points par rapport à 2017).

Et si c’était à cause d’un désintérêt croissant pour la politique ? L’abstention ne sera pas le seul paramètre à observer à cet égard : les votes blancs et nuls donneront sans doute une indication. Mais, dans le système électoral français, quelle est la différence entre les deux et bénéficient-ils d’une manière ou d’une autre à des candidats ? Le point.

Le vote blanc

Soit lorsque l’électeur français ne glisse aucun bulletin dans l’enveloppe ou alors lorsque le bulletin est resté vierge.

Avant une loi de 2014, ces votes blancs étaient assimilés à des votes nuls. Mais ils sont désormais comptés à part. Toutefois, les votes blancs n’influencent d’aucune manière les résultats de l’élection, ils ne « reviennent » à aucun candidat.

En 2017, 1,78% des votants avaient voté blanc au premier tour, selon Le Parisien. Soit 659 997 Français. Au second tour, la proportion de votes blancs avait atteint 8,52%, un record.

Le vote nul

Soit lorsque l’électeur français déchire, rature, annote son bulletin. Ou le dépose dans l’urne sans enveloppe. Les votes nuls ne « profitent » donc à personne.

Le vote nul est censé être le résultat d’une erreur du votant, tandis que le vote blanc devrait vouloir traduire le fait qu’un électeur n’a voulu sciemment soutenir aucun candidat. Même si, en pratique, ces deux notions peuvent se chevaucher.

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