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Le Brexit en tête du programme de Boris Johnson

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a mis la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne fin janvier en tête de son programme de politique nationale, décliné jeudi lors du traditionnel discours de la reine Elizabeth II.

Quitter l’UE le 31 janvier (après trois reports), puis nouer des accords de libre-échange avec les grandes puissances et investir dans le système de santé pour répondre aux attentes des électeurs des fiefs travaillistes qui ont basculé… Une semaine après son succès triomphal aux législatives anticipées, le dirigeant conservateur a listé ses priorités par la voix de la souveraine de 93 ans.

« La priorité de mon gouvernement est de réaliser le départ du Royaume-Uni de l’Union européenne le 31 janvier », a-t-elle déclaré d’emblée. A cette fin, il présentera dès vendredi aux députés la loi d’application de l’accord de divorce négocié avec Bruxelles, censé clore 47 ans de mariage difficile et plus de trois ans de psychodrame après le référendum de 2016.

« Demain, nous allons enfin enlever l’emballage plastique » de l’accord prêt à réchauffer, a déclaré Boris Johnson à la chambre des communes, filant sa métaphore de campagne. Il a promis un « âge d’or » au pays, affirmant notamment restaurer la confiance du public envers les institutions et la démocratie, lui qui est souvent critiqué pour son rapport parfois souple avec la vérité.

L’adoption du texte, qui fait peu de doutes les conservateurs disposant de 365 sièges sur 650 à la Chambre des communes, devrait s’achever début janvier.

« Ensuite, mes ministres chercheront à établir une relation future avec l’UE fondée sur un accord de libre-échange qui profite à tout le Royaume-Uni », a poursuivi la reine, dont le discours sous les ors de la Chambre des Lords marque l’ouverture de la nouvelle session parlementaire.

Boris Johnson veut conclure cet accord commercial en moins d’un an, un calendrier jugé très serré à Bruxelles, et interdire dans la loi d’application de l’accord de retrait toute extension au-delà de 2020 de la période de transition censée ménager le temps de discuter la future relation.

Contrairement à une tradition quasi immuable, la reine avait troqué son carrosse pour une Bentley et sa couronne pour un chapeau vert d’eau, le cérémonial millimétré et pompeux du discours ayant été quelque peu réduit: Noël approche et le dernier discours de la reine remontait à deux mois seulement, avant le scrutin voulu par l’exécutif alors minoritaire pour avoir les coudées franches sur le Brexit.

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