Le président turc Tayyip Erdogan et le ministre de la Justice Bekir Bozdag © REUTERS

La Turquie demande l’extradition de 33 personnes à la Finlande et à la Suède

Le Vif

La Turquie va réclamer à la Finlande et à la Suède l’extradition de 33 personnes appartenant aux mouvements PKK et Fetö qu’elle considère comme terroristes, a annoncé mercredi le ministre de la Justice Bekir Bozdag.

Cette requête intervient au lendemain de la signature d’un mémorandum entre les trois pays ouvrant l’accès des deux nations nordiques à l’Alliance atlantique. « Dans le cadre du nouvel accord, nous allons demander à la Finlande l’extradition de six membres du PKK et six membres de Fetö; et à la Suède d’extrader dix membres de Fetö et onze du PKK », a déclaré le ministre dont les propos ont été rapportés par les médias locaux.

La Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) est classé comme terroriste par Ankara et ses alliés occidentaux. Fetö, est l’acronyme du mouvement fondé par le prédicateur Fethullah Gülen, installé au Etats-Unis et considéré par le président Recep Tayyip Erdogan comme l’instigateur de la tentative de coup d’état de juillet 2016.

M. Erdogan s’est réuni plusieurs heures durant mardi, avant l’ouverture du sommet de l’Otan à Madrid,  avec son homologue finlandais Sauli Niinistö et la Première ministre suédoise Magdalena Andersson. La Turquie bloquait l’adhésion de ces deux pays en les accusant d’abriter des militants des deux mouvements concernés. Au terme de ce sommet, également en présence du secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, le mémorandum a été présenté ouvrant la voie à un futur accord formel d’élargissement de l’Alliance face aux menaces de la Russie.

« La Turquie a obtenu ce qu’elle voulait », c’est-à-dire la « pleine coopération » des pays nordiques dans la lutte contre le terrorisme, a triomphé la présidence turque dans un communiqué.

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