Inégalité salariale © Getty

« Jusqu’à la fin de l’année, les femmes en Europe travaillent gratuitement »

Le Vif

Les mouvements de femmes Zij-kant et le PSE (le Parti socialiste européen Femmes) ont décrété le 4 novembre 2019 « Journée européenne de l’inégalité salariale ».

En effet, sur une base annuelle, les travailleuses en Europe gagnent encore 16% de moins que les hommes, ce qui signifie qu’à partir du 4 novembre elles travailleront « gratuitement » jusqu’au 31 décembre, affirme Zij-kant dans un communiqué.

Lundi, l’organisation lancera une campagne « out of office » en collaboration avec le PSE Femmes. Toute personne qui envoie un e-mail à une employée de zij-kant ou l’une des organisations soeurs européennes recevra un message d’absence automatique disant qu’elle sera absente pour le reste de l’année. Les questions peuvent être transmises aux collègues masculins.

D’après les dernières données du SPF Économie, l’écart de rémunération entre les femmes et les hommes dans le secteur privé en Belgique était de 20% en 2016, si l’on tient compte du salaire mensuel brut moyen des travailleurs à temps plein et à temps partiel. Dans notre pays, la Journée de l’inégalité salariale est donc déjà le 20 octobre, indique le communiqué.

Écart de 20%

Les chiffres pour l’ensemble des pays européens font apparaître un écart de rémunération moyen de 16%. La Belgique obtient donc de moins bons résultats que la moyenne européenne. Les chiffres du SPF Économie montrent que l’écart de rémunération dans notre pays est de 20%.

Selon Zij-kant, dans de nombreux cas, l’écart de rémunération s’avère être un écart de carrière. Par exemple, les femmes travaillent plus souvent à temps partiel que les hommes, elles s’occupent davantage de l’éducation de leurs enfants, elles prennent plus souvent un congé sans solde et elles se heurtent davantage au plafond de verre.

« En Belgique, 44%, de toutes les employées travaillent à temps partiel. Dans le cas de leurs collègues masculins, cela ne représente que 11%. C’est une différence énorme », explique Vera Claes de Zij-kant à la VRT.

Pour combler cet écart, l’organisation propose, entre autres, une réduction collective du temps de travail à 30 heures, ce qui donnerait aux femmes et aux hommes la possibilité de poursuivre une carrière et de consacrer du temps aux soins de leurs proches.

CB/Belga

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