
Gilets jaunes: « Paris ne peut pas supporter un troisième week-end de chaos »
La présidente LR de la région Ile-de-France Valérie Pécresse a estimé lundi que « Paris ne peut pas supporter un 3ème week-end de chaos », soulignant que le « préalable, c’est le retour à l’ordre », après les graves éruptions de violence de samedi lors de la manifestation des « gilets jaunes ».
Elle a toutefois estimé « qu’on doit pouvoir réussir à maintenir l’ordre dans Paris sans faire appel à l’état d’urgence ».
« Je dois rencontrer M. Castaner et M. Nunez cet après-midi, je leur dirai que Paris ne peut pas supporter un 3ème week-end de chaos », a-t-elle déclaré sur Cnews, en estimant que « certes il y a le droit de manifester, mais il n’y a pas le droit de prendre une ville capitale en otage ».
Elle a en outre rappelé que la période de pré-Noël « est un moment très important pour l’industrie touristique » et pour le commerce parisiens.
« Il faut une réponse d’une immense fermeté, nous devons avoir des sanctions exemplaires pour tous ceux qui ont provoqué ces pillages, ces exactions, qui ont terrorisé samedi la population », a-t-elle réclamé, soulignant que « rien n’excuse » ceux qui y ont participé.
Mme Pécresse a également demandé une « réponse de pouvoir d’achat » à la crise des « gilets jaunes », à savoir un « moratoire sur la hausse des taxes sur les carburants et des « baisses d’impôts » sous forme d’un « collectif budgétaire du pouvoir d’achat au plus tard en janvier ».
« Nous sommes en overdose fiscale, il faut que le gouvernement nous présente un budget d’économie et de baisses d’impôts », a-t-elle proposé en appelant à « revoir la copie budgétaire pour redonner aux Français les conditions de vivre dignement ».
Elle s’est dite pas favorable à la solution d’un référendum pour « rendre la parole aux Français » proposée par le président de son parti Laurent Wauquiez. « La situation est une situation d’urgence, on n’a pas le temps d’attendre des consultations qui vont mettre des mois à se tenir », a-t-elle argumenté.
Elle est également opposée aux appels à la dissolution de l’Assemblée nationale lancés par Jean-Luc Mélenchon ou Marine Le Pen. « Je ne souhaite pas ajouter à la crise une crise institutionnelle, aujourd’hui nous avons besoin d’un retour à l’ordre et nous avons besoin aussi d’un gouvernement qui écoute les Français », a-t-elle expliqué.
AFP