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« Un désastre pour la nation »: la presse française déplore la validation de la réforme des retraites par le Conseil constitutionnel

La presse française déplore unanimement la validation de l’essentiel de la réforme des retraites par le Conseil constitutionnel français.

La validation de l’essentiel de la réforme des retraites par le Conseil constitutionnel français constitue une « victoire juridique » mais « un désastre pour la nation », déplorait unanimement la presse française matin, avant la promulgation du texte. « Un désastre », lâche Midi Libre. Aux yeux de La Voix du Nord, il y a « une forme de péché originel à prétendre agir au nom des Français en leur imposant de façon expéditive un texte dont ils ne veulent pas ». « Personne ne sort vainqueur de ce rendez-vous manqué entre le peuple et ceux qui le représentent au plus haut niveau. Sauf peut-être les extrêmes », assure le quotidien régional.

   Les manifestations se poursuivent sur la Une de Libération, barrée du slogan « Pas vaincus ». « Sur ce brasier social (…) les ‘sages’ ont donc ‘versé un jerrican d’essence’ (…). Et fidèle à ses passions de pyromane, Emmanuel Macron annonçait immédiatement que la loi serait promulguée sous quarante-huit heures », poursuit le journal de gauche.

   Les mots de la Première ministre Elisabeth Borne, qui a déclaré vendredi qu’il n’y avait « ni vainqueur ni vaincu », ont eux aussi fait couler de l’encre. La presse ne croit pas au match nul. « Emmanuel Macron a gagné », annonce Charente Libre. « Une victoire à la Pyrrhus », renchérit La République des Pyrénées.

   En Une du Parisien, Emmanuel Macron affiche une mine dubitative: « Et maintenant? », titre le quotidien. « Les Sages eux-mêmes ont pointé ‘le caractère inhabituel’ de l’accumulation de procédures visant à restreindre les débats. (…) et si le procédé devenait la nouvelle norme du ‘cheminement démocratique’ ? », s’inquiète La Montagne.

   À droite, le Figaro se lamente du « gâchis collectif ». « Les Français voient bien que l’affaissement généralisé vient moins de leur réticence supposée à la ‘réforme’ que d’une impuissance de plus en plus sidérante de la performance publique. « La défiance est là et ne va pas s’évaporer par enchantement. »

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