Damien Abad © AFP

Le nouveau gouvernement Macron déjà dans l’embarras

Le Vif

Le nouveau gouvernement français tout juste formé par le président Emmanuel Macron se trouvait lundi empêtré dans la polémique à trois semaines des élections législatives, un ministre transfuge de l’opposition de droite, Damien Abad, étant accusé de viols.

Le ministre Damien Abad, chargé des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées et qui récuse ces allégations, est accusé par deux femmes de viols en 2010 et 2011.

M. Abad, lui-même handicapé, était jusqu’à la semaine dernière le responsable des députés du parti Les Républicains à l’Assemblée nationale avant de démissionner et faire son entrée au gouvernement.

Deux plaintes ont déjà été classées mais la justice dit analyser un nouveau signalement.

Politique de « tolérance zéro »

Interrogée à l’issue d’une réunion du gouvernement lundi matin, la nouvelle porte-parole, Olivia Grégoire, a rappelé la politique de « tolérance zéro » du président Macron à cet égard, se disant « aux côtés de celles qui, suite à une agression ou un harcèlement, ont l’immense courage de parler ».

Dans le même temps, elle a estimé qu’il revient à la justice d’établir la « vérité » et « la justice est la seule à devoir et à pouvoir trancher » et indiquant qu' »à sa connaissance, aucune autre procédure n’est en cours ».

Cette affaire intervient quelques jours après le retrait de deux candidats aux élections législatives de juin dont un du parti présidentiel condamné pour violences envers son ex-campagne.

Des affaires de plus en plus médiatisées

Les accusations de violences et agressions sexuelles visant des personnalités politiques en France ont gagné en médiatisation ces dernières années. Des personnalités politiques de premier plan ont été contraintes de se retirer de la vie publique.

Lundi matin, plusieurs responsables politiques de l’opposition de gauche dont le patron des socialistes Olivier Faure ont réclamé la démission de M. Abad, appelant à « respecter la parole des femmes ».

La nouvelle Première ministre Elisabeth Borne avait déclaré dimanche n’avoir pas été au courant de ces allégations avant la lecture d’un article samedi du média en ligne Mediapart, relayant ces accusations sur la base des témoignages des deux femmes.

Elle a promis de tirer « toutes les conséquences » en cas de « nouveaux éléments » et de saisine de la justice.

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