1er Mai en France: entre syndicats, gilets jaunes et casseurs

Le Vif

Au second plan des luttes sociales depuis le début de la crise des « gilets jaunes », les syndicats français veulent profiter du 1er Mai pour se faire entendre malgré les menaces des casseurs qui annoncent une « journée d’apocalypse ».

Les principales organisations professionnelles ont appelé à défiler à Paris et espèrent une forte journée de mobilisation. La plupart manifesteront ensemble dans l’après-midi dans la capitale sur un parcours fortement sécurisé le long duquel tous les commerces, débits de boissons et restaurants devront alors être fermés. Ils entendent « amplifier les batailles pour que les urgences sociales et climatiques soient enfin prises en compte par le gouvernement et le patronat ». Les « réformistes » dont la CFDT et la CFTC marcheront de leur côté dès le matin « pour une Europe sociale et environnementale ».

Mais tous craignent que leurs revendications ne passent inaperçues quand « gilets jaunes » et « black blocs » appellent à transformer Paris en « capitale de l’émeute ». « On sait bien que les ultraviolents, ultragauche mais aussi des +ultrajaunes+ viendront pour casser sur Paris et pas seulement sur Paris », a prévenu le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner.

Depuis des mois, en dépit de plusieurs journées de mobilisation, les syndicats sont éclipsés par les « gilets jaunes ». Ils n’ont pas participé non plus au « grand débat » organisé par l’exécutif, entre janvier et mars, en réponse à la crise. « A l’heure où les populismes gagnent du terrain en Europe et en France, à quelques semaines des élections européennes, la CFDT (..) a décidé de faire du 1er mai 2019 une occasion de poursuivre son engagement pour une Europe sociale et environnementale », a écrit cette organisation dans un communiqué.

Environ 14.500 personnes, selon les autorités, avaient participé au défilé du 1er Mai 2018 à Paris.

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