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Etat islamique : les lieux et territoires conquis et perdus

Le Vif

Le New York Times fait un état des lieux des villes qui sont encore sous la domination de Daesh. Car si l’on représente souvent le califat de l’État islamique comme un territoire tentaculaire qui s’étire entre la Syrie et l’Irak, la réalité sur le terrain est bien différente.

Sur dix grandes villes conquises, l’État islamique n’en détient plus que six. Selon le New York Times, le groupe terroriste a en effet été expulsé de 55 villes et villages qu’il détenait autrefois, dont quatre grandes villes (Abu Ghraib, Baquba, Ramadi et Tikrit). Il pourrait également bientôt perdre Falloujah, la toute première ville conquise par le groupe.

Le groupe terroriste a également perdu certaines sources de revenus importantes telles que des centrales hydroélectriques, des champs pétroliers et des exploitations gazières. Leurs revenus provenant de ces sources sont en baisse de 26 %, selon le New York Times.

Depuis janvier 2014, Daesh contrôle de nombreuses villes le long de l’Euphrate donnant accès à des routes importantes et des infrastructures qui relient l’Irak et la Syrie. L’État islamique se bat également pour garder un couloir d’accès vers la Turquie pour faire passer des marchandises et des personnes. Après avoir perdu Kobane, une ville syrienne importante située sur la frontière turque, ils ont été repoussés vers le Nord par les forces kurdes.

Les armes que possède le groupe terroriste viennent essentiellement des bases militaires qu’ils ont pu conquérir en Syrie et en Irak. En janvier, ils sont parvenus à conquérir un dépôt militaire importante à Ayyash, en Syrie. Ce qui leur a permis de mettre la main sur 2 millions de cartouches, 9000 grenades et environ 100 missiles.

Mais malgré leur capacité à conquérir des bases militaires, il n’existe aujourd’hui aucune preuve qu’ils en tirent le meilleur parti. Il n’a d’ailleurs jamais été prouvé qu’ils sont capables de piloter un avion.

Depuis août 2014, apogée de l’extension du territoire de l’État islamique, le groupe a perdu 45 % de son territoire en Syrie et 20 % en Irak, selon les estimations des responsables américains. Chaque ville ou village perdu signifie également une perte de revenu provenant des taxes et des amendes.

Après plusieurs années de conflit, il n’existe aucun chiffre sur le nombre de personnes qui vivent encore sur les territoires contrôlés par l’EI. Mais selon les estimations du gouvernement, Daesh contrôlerait un territoire où vivent 3,7 millions de personnes.

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