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Echange de tirs d’obus entre les deux Corées

La Corée du Nord tire des obus sur une île de la Corée du Sud, qui a répliqué. Bilan un soldat sud-coréen tué et quatorze blessés.

La Corée du Nord a tiré ce mardi des obus sur une île de Corée du Sud, faisant un mort et quatorze blessés parmi les forces armées sud-coréennes, selon des médias. Cela a déclenché une riposte armée de la part de Séoul, a indiqué le ministère sud-coréen de la Défense.

La chaîne de télévision sud-coréenne YTN a indiqué que des tirs d’obus avaient provoqué des dégâts sur les habitations.

Selon l’agence Yonhap, cette île est située à l’ouest de la péninsule coréenne, en mer Jaune.

Ces tirs interviennent alors que l’émissaire américain pour la Corée du Nord Stephen Bosworth a quitté Tokyo pour Pékin. Il doit y rencontrer ce mardi des responsables chinois pour évoquer le dossier de la Corée du Nord, quelques jours après la révélation de l’existence d’un site d’enrichissement nucléaire dans ce pays.

Des nouvelles installations nucléaires nord-coréennes sèment le trouble La Corée du Nord a inauguré son programme nucléaire dimanche avec la découverte d’une nouvelle et vaste usine d’enrichissement d’uranium dotée de plus de 1000 centrifugeuses, qu’un scientifique américain a récemment pu visiter.

L’usine est située sur le site nucléaire de Yongbyon, dont la Corée du Nord a annoncé le redémarrage après les sanctions imposées par l’ONU l’an dernier.

Les autorités nord-coréennes ont affirmé au scientifique que les centrifugeuses étaient destinées à produire de l’uranium faiblement enrichi pour alimenter un nouveau réacteur expérimental à eau légère actuellement en construction, écrit-t-il dans son rapport disponible en ligne.

Si cette nouvelle installation ne semble pas conçue pour un usage militaire, l’enrichissement de l’uranium peut cependant être facilement porté à un taux suffisant pour fabriquer des armes nucléaires.

Washington s’inquiète

La Corée du Nord a déjà l’arme atomique, mais les deux engins qu’elle a fait exploser lors de tests étaient fabriqués avec du plutonium. En 2009, le pays s’est retiré des pourparlers à six (Etats-Unis, Russie, les deux Corées, Chine et Japon) visant à faire renoncer le régime communiste à ses ambitions nucléaires en échange d’une importante aide énergétique.

C’est une « nouvelle provocation » qui « contredit » les promesses et engagements pris par Pyongyang, a affirmé de son côté un haut responsable du gouvernement américain.

Le démocrate John Kerry, à la tête de la commission des Affaires étrangères du Sénat américain, a pour sa part qualifié ces révélations de « troublantes » et appelé les Nations unies et la Chine à renforcer l’application des sanctions.

Levif.be avec L’Express.fr

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