Dominique Strauss-Kahn. © Belga

DSK : « Moi, ce que j’aime, c’est la fête »

Dominique Strauss-Kahn a été entendu, mardi après-midi, par le Tribunal de Grande Instance de Lille concernant la soirée du 29 juillet 2010 dans une suite de l’hôtel Murano.

DSK prétend qu’il aurait cessé de participer à ce genre de soirées s’il avait su qu’il s’agissait de prostituées. « Les relations sexuelles avec des prostituées n’entrent pas dans ma conception. Moi j’aime que ce soit la fête », dit-il.

Concernant la soirée du 29 juillet 2010 dans une suite de l’hôtel Murano, Dominique Strass-Kahn explique qu’il était invité et non pas l’instigateur de cette partie fine. « Pour cette soirée comme pour les autres, le processus était toujours le même. Je venais peu souvent à Paris. Quand j’y étais, Fabrice me proposait des soirées plus festives ou ludiques, ce n’était pas toujours la cas lors de mon passage à Paris. Cette fois-là, il m’a proposé une soirée au Murano, j’y étais invité ».

Fabrice Pazskowski confirme ces propos. « Le cadeau de ces soirées était DSK et non les filles », dit-il. DSK ajoute que les rencontres s’organisaient en fonction de son agenda personnel. « Je m’estime en rien organisateur de quelconque soirée, j’avais autre chose à faire. A aucun moment, je n’ai demandé qu’on m’organise une soirée. En revanche, je donnais des dates sur mes passages à Paris ou à Bruxelles ».

Au sujet du déroulement de cette soirée du 29 juillet 2010, il ne garde pas les mêmes souvenirs que celle qui l’accuse d’avoir eu une attitude « bestiale » à son égard. « Les préliminaires sexuels furent sans doute brefs. Durant deux ou trois heures, les choses se passent rapidement », raconte DSK qui prétend s’être rendu à cette soirée accompagné, comme à chaque fois.

DSK prétend qu’il n’a pas ressenti une dénégation ferme dans le chef de la prostituée qui avait expliqué, mardi matin, qu’elle lui avait signifié qu’elle ne voulait pas de certaines pratiques sexuelles.

« Je n’ai pas vu qu’elle pleurait. Cela m’aurait glacé », dit-il avant de préciser que « les relations sexuelles avec des prostituées n’entrent pas dans ma conception. Moi j’aime que ce soit la fête ».

L’ancien patron du FMI précise qu’il ne prend aucun plaisir avec les filles de joie. « Une prostituée, parce qu’elle mène une vie difficile, fait l’objet d’une pression, d’un souteneur, d’un policier, etc… Avec les ambitions politiques qui étaient les miennes, je ne pouvais pas entrer dans des relations avec des prostituées. Fabrice ne m’a jamais dit qu’il s’agissait de prostituées », poursuit l’ancien maire de Sarcelles qui ne s’est pas posé de questions sur le statut de ces dames. « Ces femmes apparaissaient comme étant dans le cadre d’un groupe d’amis ».

DSK prétend qu’il aurait cessé de participer à ce genre de soirées s’il avait su qu’il s’agissait de prostituées. Pour lui, ces femmes étaient des libertines qui venaient en connaissance de cause. « Je n’ai jamais eu le sentiment qu’elle venait pour moi. Elle venait pour participer à une après-midi festive au sein d’un groupe d’amis ».

Pour lui, une soirée libertine est « une soirée où des femmes et des hommes, seuls ou en couple, se réunissent pour le plaisir du sexe uniquement ». Mais il avoue qu’il existe des dizaines de définition au libertinage et qu’il n’aurait jamais fréquenté un club libertin en France vu sa notoriété dans l’Hexagone.

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