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DSK: « Je n’ai pas de recruteur, si ce n’est moi-même »

Le tribunal correctionnel de Lille a analysé, mercredi après-midi, les auditions d’une escort-girl belge qui se fait appeler Estelle et qui, au fil du temps, est apparue comme étant « la favorite » de Dominique Strauss-Kahn, qui est resté sur sa ligne de défense. « Elle ne m’est jamais apparue comme une prostituée », mais plutôt « une libertine parfaitement assumée ». Il conteste par ailleurs avoir eu recours à « un recruteur » pour lui trouver de nouvelles conquêtes.

Le tribunal s’est penché sur un voyage de trois jours à Washington, qui s’est déroulé en décembre 2010. Deux escort-girls, « Estelle » et « Marion », avaient été payées 2.500 euros pour quatre heures de prestation lors de leur séjour américain. Elles avaient accompagné Fabrice Paszkowski, David Roquet, Jean-Christophe Lagarde et le supérieur hiérarchique de ce dernier au sein de la police nationale. Le but était de rencontrer Dominique Strauss-Kahn, alors directeur du Fonds monétaire international en poste dans la capitale fédérale américaine.

Entre 2007 et 2010, Estelle et DSK ont eu une dizaine de relations sexuelles à Paris, Bruxelles, Lille et Washington. Si Estelle se dit libertine et affirme qu’elle ne vend pas ses charmes, le président du tribunal a relevé que la Belge avait menacé de ne pas avoir de relations sexuelles sur le sol américain si elle ne percevait pas son argent de Fabrice Paszkowski.

Le commissaire divisionnaire Jean-Christophe Lagarde, qui s’étonne d’être considéré comme « la seconde personne à choyer après DSK » comme l’a déclaré Estelle, précise que plusieurs incidents ont éclaté entre la jeune Belge et Fabrice pour un motif d’ordre financier durant le séjour.

DSK ne conteste pas la version d’Estelle selon laquelle il lui a proposé de lui payer ses frais de voyage de Bruxelles vers Paris, sans passer par Fabrice Paszkowski, car il s’entendait bien avec « cette libertine parfaitement assumée ». Il dément néanmoins lui avoir demandé combien elle était payée pour entretenir des relations sexuelles avec lui car « elle ne lui est jamais apparue comme étant une prostituée ».

Estelle, et d’autres filles, ont qualifié Fabrice Paszkowski de « recruteur » ou de « commerçant » pour DSK. Ce dernier prétend pour sa part qu’il n’a pas de « recruteur », si ce n’est lui-même.

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