© AFP

Donald Trump en Ecosse en plein vote sur le Brexit

Donald Trump va effectuer son premier déplacement à l’étranger depuis qu’il est le candidat républicain à la Maison Blanche, attendu vendredi en Ecosse au moment où les Britanniques se prononcent par référendum sur le maintien de leur pays au sein l’Union européenne.

Ce vote sur le Brexit a lieu jeudi et c’est lorsque le Royaume-Uni découvrira le résultat du référendum historique que le milliardaire new-yorkais arrivera pour la ré-inauguration de son golf de Turnberry, en Ecosse.

Le candidat républicain à la présidence des Etats-Unis s’est dit enclin au Brexit tout en admettant ne s’être « pas trop intéressé à la question » qui a fait l’objet d’une campagne intense au Royaume-Uni et pourrait bouleverser l’Union européenne.

Le style de Donald Trump et ses déclarations incendiaires ont choqué de nombreux Européens depuis son entrée en campagne il y a un an. L’homme d’affaires a multiplié les attaques contre des groupes ethniques ou religieux, proposant de bâtir un mur entre les Etats-Unis et le Mexique ou de fermer les frontières américaines aux musulmans. Par certains aspects, son déplacement en Ecosse rappellera celui de Barack Obama en Allemagne en juillet 2008, lorsque le sénateur était le candidat probable -mais pas encore investi officiellement- par le parti démocrate. Mais le regard des deux Américains sur l’Europe est fondamentalement différent.

Pas tendre avec le Vieux Continent

Là où Barack Obama avait loué l’unité de l’Europe devant des dizaines de milliers de personnes, Donald Trump n’est pas tendre avec le Vieux continent. En décembre, il fustigeait ses « faibles dirigeants ». Trois mois plus tard, après les attentats de Bruxelles, il mettait en garde contre les problèmes « très, très graves » auxquels l’Europe fait face pour contrer l’extrémisme. Le Premier ministre britannique David Cameron a qualifié en mai les propos du candidat sur les musulmans de « stupides », ce à quoi l’intéressé s’était empressé de répondre: « Il semblerait que nous n’aurons pas une très bonne relation ». M. Trump a continué sur cette lancée, qualifiant mercredi la situation migratoire de « bazar » en Europe.

Après Turnberry, M. Trump visitera samedi un autre de ses parcours de golf près d’Aberdeen. Un voisin de cette propriété, David Milne, a hissé pour l’occasion un drapeau mexicain afin de dénoncer l’attitude du milliardaire. Le 2 juin, il avait annoncé qu’il visiterait également l’Irlande, mais le pays ne figure pour l’instant pas sur l’itinéraire de son voyage. « Nous sommes encore en train de finaliser le programme et nous espérons aussi visiter l’Irlande », a expliqué son porte-parole Hope Hicks, sans donner de date.

Contenu partenaire