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Deux procès dans la journée pour Berlusconi

Le chef du gouvernement italien affronte ce lundi deux audiences dans deux procès différents, l’un dans le cadre du Rubygate et l’autre pour corruption de témoin.

Grosse journée pour le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi. Il affronte ce lundi deux audiences dans deux procès différents, l’un pour recours à la prostitution de mineure et l’autre pour corruption.

Après le référendum minant un peu plus l’immunité dans laquelle il aime se draper, sa présence semblait probable. Annoncée dans un premier temps au second procès seulement, elle a été annulée en raison d’une rencontre prévue lundi en fin de matinée à Rome avec le président de la République, a annoncé dimanche soir sa défense.

Confronté à plusieurs procédures judiciaires, Silvio Berlusconi avait fait part au tribunal de Milan, qui le poursuit dans ces affaires, de sa disponibilité à participer aux audiences les lundis, de sorte que pour la première fois deux procès sont venus se chevaucher le même jour.

« Questions préliminaires » dans le Rubygate

Dans le premier procès, dans le cadre du scandale sexuel dit Rubygate, le chef du gouvernement est accusé d’avoir rémunéré des prestations sexuelles d’une mineure marocaine, surnommée Ruby et d’avoir commis un abus de fonction en appelant la police de Milan afin de la faire libérer juste après son interpellation en mai 2010 pour vol présumé.

L’audience de lundi doit permettre au tribunal de répondre à 16 « questions préliminaires » posées par la défense de Silvio Berlusconi depuis que le procès a débuté le 6 avril, et qui concernent des arguments juridiques visant à contester la compétence du tribunal ou les preuves du parquet. Les avocats du Cavaliere ont ainsi contesté la compétence territoriale du tribunal de Milan, car les parties fines du magnat des télévisions sont censées avoir eu pour théâtre sa villa d’Arcore, qui dépend du tribunal de Monza.

Ils contestent aussi la compétence « fonctionnelle » pour l’abus de pouvoir -délit pour lequel il encourt douze ans de prison- puisque Silivio Berlusconi aurait agi en sa qualité de chef du gouvernement, ce dernier affirmant être intervenu pour éviter un incident diplomatique. Il assure qu’il croyait que Ruby était la nièce du président égyptien Hosni Moubarak.

Corruption de témoin

Dans le deuxième procès, Silvio Berlusconi est accusé de corruption de témoin. Le Cavaliere est soupçonné par le parquet d’avoir acheté pour 600 000 dollars le faux témoignage de son ancien avocat britannique David Mills dans deux procédures à son encontre dans les années 90.

L’audience de lundi sera consacrée à un témoignage par vidéo-conférence de plusieurs témoins habitant en Suisse. La prescription des faits dans ce procès interviendra en janvier prochain.

Outre ces deux procès, Silvio Berlusconi est aussi jugé dans l’affaire Mediaset (fraude fiscale) pour surfacturation de droits de retransmission télévisée. Le chef du gouvernement fait également l’objet d’audiences préliminaires pour une quatrième affaire, Mediatrade, toujours pour surfacturation présumée de droits de retransmission télévisée, à l’issue desquelles un juge devra décider s’il y a lieu ou non de le renvoyer en justice.


Le Vif.be, avec L’Express.fr

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