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Destitution de Trump: le Sénat entame les débats de fond

Le Vif

Donald Trump a essayé de « tricher » pour remporter un second mandat à la Maison Blanche, a accusé mercredi le procureur en chef Adam Schiff en ouvrant les débats de fond au procès en destitution du président américain.

Il a « sollicité une ingérence étrangère dans nos élections (…) pour améliorer ses chances » de réélection lors de la présidentielle de novembre, a déclaré l’élu démocrate de la Chambre des représentants devant les cent sénateurs chargés de juger le milliardaire républicain.

Donald Trump a « exercé des pressions sur l’Ukraine pour qu’elle annonce des enquêtes » pouvant lui être utile, dont l’une visait à « salir » un de ses rivaux potentiels, Joe Biden, a poursuivi cet ancien procureur qui a supervisé l’enquête de la Chambre contre le président.

« Le président a gelé des centaines de millions de dollars d’aide militaire à un allié stratégique en guerre avec la Russie pour obtenir une aide étrangère dans son élection. En d’autres mots pour tricher », a-t-il encore asséné, en référence à une enveloppe de près de 400 millions de dollars allouée par le Congrès américain pour aider Kiev dans ses efforts militaires, que le président avait bloquée cet été.

Adam Schiff a également accusé l’ancien magnat de l’immobilier d’avoir, une fois ces actions rendues publiques, « utilisé ses pouvoirs pour entraver l’enquête » du Congrès.

Rappelant aux sénateurs leur serment d’impartialité, il les a appelés à « prendre en compte les éléments matériels sans penser à leur affiliation politique, à leur vote lors de la dernière ou de la prochaine élection ».

Adam Schiff avait déclaré la veille, lors d’une première journée d’audience consacrée à établir le cadre du procès, que le président « méritait d’être destitué ».

Cette hypothèse paraît toutefois peu probable: la Constitution des Etats-Unis prévoit une majorité des deux tiers des sénateurs (soit 67 voix) pour déclarer un président coupable. Or les 53 élus républicains de la chambre haute du Congrès font pour l’instant bloc autour du président.

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