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Des hommes armés attaquent une université au Kenya

Des hommes armés ont attaqué jeudi matin l’Université de Garissa, localité de l’est du Kenya, située à environ 150 km de la frontière somalienne, a annoncé la police. Selon un premier bilan officiel, on dénombre deux morts et quatre blessés.

Un nombre indéterminé d’étudiants sont retenus en otage à l’intérieur de l’université de Garissa, située dans l’est du Kenya à environ 150 kilomètres de la frontière somalienne et attaquée jeudi à l’aube par des hommes armés, a annoncé la Croix-Rouge kényane. Les assaillants ont pris le contrôle de bâtiments de la résidence universitaire qui héberge plusieurs centaines d’étudiants, selon plusieurs sources. « Cinquante étudiants ont été libérés », a ajouté la Croix-Rouge dans un communiqué, sans préciser dans quelles circonstances, alors qu’une opération des forces de sécurité est en cours pour déloger les assaillants. Au moins deux personnes ont été tuées, selon un premier bilan provisoire annoncé par le Centre national de gestion des catastrophes (NDOC). La Croix-Rouge kényane a de son côté fait état de 30 blessés, dont 4 dans un état « très grave », transportés à l’hôpital. « La plupart des victimes sont blessées par balles », selon la Croix-Rouge sur son compte Twitter.

« Les assaillants sont entrés de force dans l’université de Garissa en tirant sur les gardes surveillant le portail d’entrée vers 05h30 » (04h30 heure belge) ce matin et ont « ouvert le feu aveuglément à l’intérieur du campus », a expliqué le chef de la police kényane Joseph Boinnet dans un communiqué.

La zone de l’Université est totalement bouclée par la police et les médias tenus à l’écart.

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L’attaque n’a pas été revendiquée dans l’immédiat mais les islamistes somaliens shebab ont multiplié les attentats sur le territoire kenyan depuis 2011, jusqu’à Nairobi et sur la touristique côte du pays, notamment à Mombasa, principal port d’Afrique de l’Est.

Ils ont notamment revendiqué le spectaculaire assaut en septembre 2013 contre le centre commercial Westgate de Nairobi (67 morts) et une série de raids sanglants contre des villages de la côte kényane en juin-juillet 2014 (au moins 96 personnes froidement exécutées).

Les zones kenyanes situées le long des quelque 700 km de frontière avec la Somalie – particulièrement les régions de Mandera et Wajir (nord-est) ainsi que celle de Garissa – sont le plus régulièrement la cible d’attaques.

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