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Des bijoux en or cachés dans le double fond d’une tasse retrouvée à Auschwitz

Le Vif

Une bague et une chaîne en or, cachées il y a plus de 70 ans dans le double fond d’une tasse en métal émaillé par un prisonnier de l’ancien camp nazi d’Auschwitz-Birkenau, ont été découvertes lors des travaux de conservation, a annoncé le musée du site.

Les bijoux ont été retrouvés dans un grande tasse en acier émaillé, un des milliers d’ustensiles de cuisine exposés au musée. « De telles découvertes arrivent mais celle-ci est unique à cause de la façon dont les bijoux ont été cachés », a déclaré à l’AFP un porte-parole du musée, Pawel Sawicki.

« Nous n’avons pas vérifié les milliers d’ustensiles de cuisine (…) mais nous avons réussi à trouver ces objets précieux à cause de la dégradation du double fond qui s’est séparé tout seul de la tasse », a-t-il précisé.

La chaîne, enveloppée dans un morceau de tissu était posée à coté de la bague.

L’identification du propriétaire est impossible, selon M. Sawicki, qui estime cependant que cette personne avait cru aux mensonges racontés par des Allemands. Beaucoup de gens emportaient avec eux des objets précieux car les Allemands « leur promettaient la réinstallation et une vie nouvelle », a-t-il ajouté. A leur arrivée au camp, ces objets étaient volés et leurs propriétaires envoyés à la mort.

Le fait d’avoir caché les objets prouve que cette personne était consciente de ce que faisaient les Allemands et « on peut voir sa peur ». D’autre part « on peut voir l’espoir d’une personne qui a caché ses bijoux » pour l’avenir, a déclaré M. Sawicki.

Depuis des années, des dizaines de nouveaux objets appartenant aux anciens prisonniers sont découverts sur le site de l’ancien camp nazi, « aussi bien un petit bouton, des couverts, des pièces en verre, que des bouteilles », a encore précisé M. Sawicki.

Entre 1940 et le début de 1945, l’Allemagne nazie avait exterminé à Auschwitz-Birkenau environ 1,1 million de personnes, dont un million de Juifs de différents pays européens. Ce camp où quelque 80.000 Polonais non-juifs, 25.000 Roms et 20.000 soldats soviétiques ont également trouvé la mort, a été libéré par l’Armée Rouge en janvier 1945.

Le musée, créé par le gouvernement polonais en 1947, abrite plusieurs milliers d’objets appartenant aux anciens prisonniers, dont 4.000 valises, des dizaines de milliers de chaussures, de brosses, ou d’ustensiles de cuisine, dont seulement une partie sont exposés.

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