Décès du pilote d’Air France héros du détournement à Entebbe en 1976

Le pilote du vol Air France Tel Aviv-Paris détourné en 1976 qui était resté avec l’ensemble des passagers juifs jusqu’à leur libération à Entebbe en Ouganda par des commandos israéliens, est décédé à 95 ans à Nice (sud-est), a annoncé mercredi son fils à l’AFP.

Cet ancien commandant de bord d’Air France, gaulliste de la première heure au sein des Forces françaises libres (FFL) pendant la Seconde Guerre mondiale, vivait sur la Côte d’Azur avec son épouse depuis plus de 30 ans.

« Il avait refusé (de quitter l’avion) et convaincu son équipage de rester avec ses passagers juifs, qui avaient été mis à l’écart des autres passagers par les terroristes allemands de la Fraction armée rouge. La prise d’otage s’était finalement bien terminée grâce à une intervention incroyable des commandos israéliens en Ouganda », a rappelé son fils.

L’épisode, « assez traumatisant » et sur lequel M. Bacos cherchait à rester « discret », a donné lieu de à nombreux documentaires.

Les assaillants, deux Palestiniens du FPLP (Front populaire de libération de la Palestine), et deux militants d’extrême gauche de la Fraction armée rouge, avaient détourné le vol vers Benghazi, en Libye, avant de faire route vers Entebbe. Ils menaçaient de faire exploser l’avion si 53 Palestiniens ou sympathisants détenus dans plusieurs pays, n’étaient pas libérés.

« Le commando terroriste libère en premier lieu une grande partie des otages, refusant toutefois de libérer 106 otages, parce qu’Israéliens ou d’origine juive. Michel s’illustre alors, refusant avec les 11 autres membres d’équipages, d’être libéré et restant avec les otages. Il a refusé d’abandonner ses passagers, et ce au péril de sa vie. Il est resté avec eux, jusqu’à la libération », a rappelé le maire de Nice, Christian Estrosi, en rendant hommage au pilote.

Dans la nuit du 3 au 4 juillet, après six jours de prise d’otages, des commandos d’élite israéliens avaient mené une opération spectaculaire sur l’aéroport d’Entebbe. Trois otages, un officier israélien (frère du futur Premier ministre Benjamin Netanyahu) ainsi que 20 soldats ougandais ont été tués dans l’assaut. Sept des preneurs d’otages ont été tués.