© Reuters

De la ricine, un poison mortel, détectée dans une lettre envoyée au Sénat américain

Le Vif

De la ricine, un poison mortel, a été détectée dans une lettre envoyée au sénateur républicain Roger Wicker. Son dernier vote important date de la semaine dernière, quand il avait voté pour ouvrir les débats au Sénat sur la réforme de la législation sur les armes, avec 15 autres élus de son parti.

De la ricine, un poison qui a déjà été utilisé dans des attaques contre des élus dans le passé, a été détectée par les autorités dans une lettre envoyée au sénateur républicain Roger Wicker à Washington, a indiqué mardi un responsable du Sénat.

« Le centre qui traite le courrier des bureaux des élus à Washington a reçu une lettre qui a été positivement testée à la ricine », a indiqué dans un courriel interne le responsable de l’administration et de la sécurité du Sénat, Terrance Gainer. La lettre a été postée depuis Memphis, dans le Tennessee, sans adresse d’expéditeur, et « l’aspect extérieur de l’enveloppe n’était pas suspect », a-t-il précisé.
Le FBI participe à l’enquête, a-t-il indiqué, et les autorités n’ont pas intercepté d’autres courriers suspects. Le poison a été détecté lors d’une inspection de routine dans un bâtiment distinct du Capitole, et la lettre en question n’a pas atteint le bureau du sénateur Wicker, avait indiqué auparavant à des journalistes américains le chef des démocrates du Sénat, Harry Reid. Les bureaux des élus se situent dans plusieurs bâtiments autour du Capitole, à Washington.

Roger Wicker est un républicain du Mississipi au profil discret et qui n’est pas particulièrement impliqué dans les débats sur les armes ou l’immigration, les deux grands sujets politiques du moment. Son dernier vote important date de la semaine dernière, quand il avait voté pour ouvrir les débats au Sénat sur la réforme de la législation sur les armes, avec 15 autres élus de son parti.

Un suspect identifié par les autorités

Selon la sénatrice Claire McCaskill, citée par le site Politico, un suspect a été identifié par les autorités. Les sénateurs s’exprimaient à la sortie d’une réunion à huis clos avec le FBI et la secrétaire à la Sécurité intérieure consacrée à l’attentat de Boston.
Par ingestion, la ricine provoque des symptômes intestinaux sévères, avec une déshydratation puis un état de choc et la mort. Par voie respiratoire, elle développe une toxicité encore plus grande en provoquant des oedèmes pulmonaires hémorragiques. Un dixième de grammes est suffisant pour tuer un homme de 100 kilos. Il n’existe pas d’antidote.

En février 2004, le Sénat et la Maison Blanche avaient déjà été les cibles d’une attaque à la ricine, un agent biologique envoyé sous forme de poudre, des attaques qui n’avaient pas fait de morts. La ricine avait aussi été adressée au département des Transports en octobre puis à la Maison Blanche en novembre 2003, dans des lettres signées d’un certain « ange déchu », qui réclamait un changement dans la réglementation sur les horaires de travail des routiers américains.

Mais à l’automne 2001, des attaques non élucidées utilisant la bactérie du charbon (anthrax en anglais) avaient fait cinq morts. Depuis, tout le courrier envoyé aux élus de la nation est examiné à l’extérieur du Capitole avant d’être acheminé.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire