
Crise de l’énergie : Didier Reynders tacle Charles Michel
Le commissaire européen belge Didier Reynders a rejeté les critiques adressées ces derniers jours par le président du Conseil européen, Charles Michel, et le Premier ministre belge Alexander De Croo envers la Commission européenne, accusée d’agir trop lentement face à la crise énergétique.
Didier Reynders était l’invité politique de la Première (RTBF), l’occasion de répondre aux différentes critiques. « Ca ne sert à rien de lancer des polémiques entre institutions (européennes) quand la vraie difficulté c’est de maintenir l’unité des États membres », a-t-il ainsi répliqué à l’adresse de Charles Michel. « ‘C’est inutile de lancer des combats à l’intérieur des institutions européennes. Ce qu’il faut, c’est de l’unité« , a-t-il insisté.
Toutes les solutions ne sont pas dans les mains de l’Union européenne
M. Reynders a rappelé mercredi toutes les propositions avancées ces derniers mois par l’exécutif européen, notamment sur le stockage de gaz, la diversification des sources d’approvisionnement ou la diminution de la consommation. La Commission réfléchit en outre actuellement à des modalités d’achats communs d’énergie, de plafonnement des prix ou de taxation des surprofits engrangés par les énergéticiens, a-t-il encore assuré. Mais les solutions à la crise actuelle ne sont pas toutes dans les mains de l’Union européenne.
« Chaque État membre doit faire son travail »
« Le sort dépend de l’Union européenne et des États membres« , a insisté l’ancien ministre belge, citant notamment les mesures nationales adoptées récemment par l’Allemagne et la France. « Chaque État membre doit faire son travail« , a martelé M. Reynders en écho aux récentes critiques adressées par le Premier ministre Alexander De Croo pour qui l’Europe doit « montrer maintenant qu’elle peut protéger ses citoyens et ses entreprises ». « On ne peut pas se contenter de dire que la situation va être difficile dans les prochaines années (comme l’a récemment fait Alexander De Croo, ndlr) », a répliqué le commissaire belge.
« Il faut tout de suite après cela venir avec des mesures concrètes. Alors je comprends que les coalitions c’est compliqué, mais à un moment donné, il va bien falloir qu’on ne se tourne pas uniquement vers ce qui va se faire au niveau européen, mais qu’on travaille aux deux niveaux (le national y compris, ndlr) », a encore dit M. Reynders. « Ça ne suffit pas de dire que c’est très compliqué. Il faut agir. Et la Commission européenne a agi ».
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