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Crash du Rio-Paris : les pilotes hors de cause ?

L’accident de l’Airbus AF 447 en juin 2009, ne serait pas dû à une erreur de pilotage selon les informations d’Europe 1. Le BEA et Air France se refusent à tout commentaire.

Les boîtes noires comment à parler. L’accident du vol AF447 Rio-Paris de juin 2009 ne serait pas dû à une erreur humaine, selon Europe 1. La radio a rapporté jeudi qu' »il n’y avait pas eu d’erreur dans la trajectoire de l’avion » et qu’Air France aurait « 90% de chances d’être disculpée », citant une source proche du dossier.

Les pilotes n’ont pas foncé dans une zone de turbulences, contrairement à ce qui était d’abord envisagé, et la raison pour laquelle l’avion a chuté n’a pas encore été établie, a ajouté la radio.

Air France se refuse à tout commentaire sur les « supputations » rapportées par les médias. Il n’est pas encore possible de déterminer les responsabilités dans l’accident, a déclaré jeudi Pierre-Henri Gourgeon, le directeur général d’Air France.

« Impossible de tirer des conclusions »


« Il est aujourd’hui impossible de tirer des conclusions sur les responsabilités de tel ou tel », a déclaré Pierre-Henri Gourgeon, à l’occasion de la publication des comptes annuels du groupe, soulignant qu’un accident était le fruit de la combinaison de divers éléments.

« Attendons quelques semaines que les experts nous délivrent un message cohérent avant de partir sur des supputations dans un sens ou dans un autre », a-t-il ajouté.

Air France et Airbus ont été mis en examen en mars pour homicides et blessures involontaires dans l’enquête sur la catastrophe dans laquelle ont péri 228 personnes.
Le Bureau d’enquête et d’analyses (BEA), en charge de l’examen des boîtes noires, n’a souhaité faire « aucun commentaire » sur cette information.

Les conclusions du BEA connues cet été

Les enquêteurs français ont annoncé qu’ils seraient en mesure de donner cet été la clé du mystère du crash du Rio-Paris, grâce aux boîtes noires repêchées début mai et dont la lecture a permis de recueillir l’intégralité des données techniques relatives aux paramètres du vol et les deux dernières heures de conversations et bruits dans le cockpit.

Un problème de sondes de mesure de vitesse de type Pitot, fabriquées par Thales, qui équipaient les A330 et A340, a été avancé comme une cause possible. Les sondes Pitot de l’épave pourraient être remontées ultérieurement.

« Je suis très content qu’on ait retrouvé les boîtes noires parce qu’on va savoir ce qui s’est passé, mais il faut attendre le rapport officiel », a dit ce mercredi à des journalistes Luc Vigneron, le PDG de Thales, se refusant à tout autre commentaire.

L’identification de deux corps retrouvés dans les débris du vol et remontés à la surface est possible grâce à l’exploitation de leur ADN, a annoncé la gendarmerie. Il y avait dans l’avion des passagers de 32 nationalités, dont 72 Français et 59 Brésiliens.

Le Vif.be, avec L’Express.fr

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