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Côte d’Ivoire : la présidence belge soutient Ouattara

Le ministre belge de la Coopération au développement, Charles Michel, a exprimé mardi son clair soutien à Alassane Ouattara, que l’UE considère comme le « vainqueur légitime » de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, face à son rival, le président sortant Laurent Gbagbo.

« La position de l’UE est très claire », a assuré M. Michel à la BBC et à l’agence BELGA en marge des 5èmes Journées européennes du Développement (JED) qui se terminent mardi à Bruxelles, ajoutant que l’UE considérait que l’élection présidentielle du 28 novembre en Côte d’Ivoire avait été remportée par M. Ouattara.

Il a plaidé pour le « respect de la démocratie et de l’ordre constitutionnel », alors que deux rivaux revendiquent le poste de président, MM. Ouattara et Gbagbo.

M. Michel, dont le pays préside l’UE au second semestre, a souligné que le soutien à la victoire de M. Ouattara se traduisait par une « expression très forte » sur les autres continent, notamment en Afrique et aux Etats-Unis – dans une allusion à la mise en garde d’un « isolement accru » adressée par le président américain Barack Obama à M. Gbagbo s’il s’accrochait au pouvoir.

La situation en Côte d’Ivoire devrait être évoquée jeudi par les ministres européens de la Coopération lors de leur réunion prévue de longue date à Bruxelles.

Lundi, une porte-parole de la Commission européenne avait souligné la haute représentante pour la politique extérieure et de sécurité de l’Union européenne, Catherine Ashton, était prête à envisager des « sanctions » contre la Côte d’Ivoire si la crise politique n’était pas rapidement réglée.

Mais mardi, le commissaire européen au développement, Andris Piebalgs, a jugé qu’il était trop tôt pour envisager d’éventuelles sanctions afin de régler la crise politique en Côte d’Ivoire, considérant qu’il fallait accorder la priorité aux efforts africains de médiation.

« Nous ne devrions exclure aucune solution, mais à ce stade calmons-nous, nous aurons toujours la possibilité de prendre des sanctions ultérieurement », a confié M. Piebalgs à l’AFP en marge des JED.

« Tant qu’il y a une médiation, tant qu’il y a l’espoir d’une solution (à la crise politique), nous devons maintenir la pression diplomatique », a-t-il ajouté.

Des sanctions n’auraient pas d’impact en elles-mêmes sur « le dialogue politique sur place », « car les décisions prises par les deux candidats l’ont été en pleine connaissance du fait que la communauté internationale ne l’apprécierait pas », a encore jugé M. Piebalgs.

Actuellement, « la clé de la solution est dans des mains africaines », avec les efforts de médiation de l’ex-président sud-africain Thabo Mbeki sous l’égide de l’Union africaine, et un sommet mardi de la

Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) à Abuja (Nigeria) consacré à la crise ivoirienne.

Le Vif.be, avec Belga

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