« Ces migrants qui gâchent nos vacances »: Charlotte donne sa version

A la suite de la carte blanche publiée par levif.be, intitulée « Ces migrants qui gâchent nos vacances »: l’indécence à son comble« , en réaction à un reportage de RTL-TVI, la Liégeoise Charlotte Dussart veut rétablir sa vérité face à « à la déferlante de haine que je reçois depuis mon retour ».

Rétroactes : le 12 juillet dernier, RTL-TVI diffusait dans son journal télévisé une séquence sur une touriste belge découvrant des cadavres sur une plage de Djerba et présentée de la façon suivante : « Un début de vacances raté pour Charlotte. La Liégeoise venait d’arriver à Zarzis, en Tunisie, et elle a découvert un cadavre sur la plage. Plusieurs touristes s’inquiètent et demandent de pouvoir au moins changer d’hôtel. »

Les quelque 900 signataires d’une carte blanche, intitulée « Ces migrants qui gâchent nos vacances »: l’indécence à son comble », publiée par levif.be, s’indignaient que le « désarroi » d’une touriste l’emporte dans certains médias sur le sort funeste des migrants, dont plusieurs corps ont échoué sur la plage de Zarzis après l’échouage de leur embarcation.

Charlotte explique : « Je ne me suis jamais exprimée auparavant et, en aucun cas, je n’ai dit que « mes vacances étaient gâchées »… Je suis bien au contraire, triste et désolée de cette indifférence générale face à cette problématique. » Dans le reportage, c’était en effet la soeur de Charlotte, « prise au dépourvu », et non Charlotte qui était interviewée.

« Je me promenais ce matin du 11 juillet et, en allant me baigner, j’ai fait face à l’innommable, poursuit la Liégeoise. Sous le choc de cette image, j’ai interpellé les responsables de l’hôtel, notamment le steward de l’agence TUI sur place en lui demandant de sécuriser la plage et, de changer d’hôtel pour ne pas que d’autres voyageurs, qui plus est, des enfants, n’assistent à ce drame. »

« A la suite de ma demande, celui-ci nous a menacés, mon compagnon et moi-même, seuls témoins (contrairement à ce qui a été rapporté à la direction du voyagiste TUI), de ne pas pouvoir être transférés d’hôtel si nous ne lui envoyions pas la vidéo que mon compagnon avait faite. Le lendemain, il changeait de version face aux injonctions du commissaire régional du tourisme de Djerba-Zarzis, en étant plus qu’obligeant et en nous proposant un massage… qui ne changerait rien à l’image gravée dans ma mémoire. »

Contrairement à ce qui a été affirmé par la porte-parole de TUI dans la séquence de RTL-TVI, Charlotte dément avoir reçu une aide psychologique sur place. « J’en aurais pourtant eu bien besoin. Je suis victime depuis mon retour, d’une déferlante de haine sur les réseaux sociaux suite à l’interprétation des médias. »

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