© Reuters//Sergio Perez

Bactérie E.coli : 40.000 kg de légumes espagnols distribués à Madrid

Des agriculteurs ont distribué gratuitement 40.000 kilos de fruits et légumes dans le centre de Madrid ce mercredi pour alerter les habitants sur les conséquences de la crise sanitaire dont les concombres espagnols ont été accusés par erreur.

Les stands des producteurs, garnis majoritairement de concombres, mais aussi de tomates, de melons, de nectarines ou encore de laitues, ont été victimes de leur succès, avec la formation d’une queue d’une centaine de mètres. « J’ai pris un peu de tout, des concombres, des tomates, des fruits… tout est très bon! « , assurait Camila Alonso, les bras chargés de trois sacs de fruits et légumes.

« J’ai confiance », assurait de son côté Mario Agurto, Equatorien installé à Madrid depuis quatre ans. « J’ai consommé des produits espagnols et il ne m’est rien arrivé, ni à ma famille », disait-il, confiant que l’opération « tombe bien, car je suis au chômage ».

Autour des stands, des banderoles en espagnol, en anglais et en allemand affirmaient que les produits espagnols sont « sains, sûrs et goûteux ».

« C’est un appel de plus aux consommateurs espagnols et à la communauté internationale », a expliqué à l’AFP Miguel Lopez, secrétaire général de la Coordination des organisations d’agriculteurs et d’éleveurs (COAG). « Avec cette (distribution gratuite) nous voulons soutenir notre secteur », a-t-il affirmé.

Alors que la Fédération espagnole des producteurs-exportateurs de fruits et légumes (Fepex) estimait lundi les pertes pour le pays à 225 millions d’euros par semaine, pour M. Lopez, « les dommages au jour d’aujourd’hui s’élèvent en Espagne à 350 millions d’euros, et en Europe, ils avoisinent le milliard ».

24 morts en Allemagne

Le bilan des morts liés à la bactérie E.coli est passé à 24 en Allemagne et un en Suède, soit 25 morts au total, selon le dernier décompte.

Les autorités régionales de Basse-Saxe ont en effet annoncé un nouveau décès mercredi. Les autorités sanitaires allemandes continuent de traquer la source de contamination de l’épidémie, qui s’est déclarée il y a cinq semaines, mais pour l’instant en vain.

Au total, plus de 2.600 personnes dans au moins 14 pays sont soupçonnées d’avoir contracté une forme rare et très virulente de l’E.coli entérohémorragique (Eceh). Des cas ont été confirmés mardi et mercredi aux Etats-Unis, en Pologne et en France.

Le Vif.be, avec Belga

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