La communauté et l’entraide sont des éléments importants et fédérateurs à Nzulezu. Malgré tout, certaines familles ont de grandes difficultés à survivre dans le village. © Didier Bizet

Au Ghana, les habitants de Nzulezu vivent sur l’eau (en images)

Le Vif

Sur un lac côtier de l’ouest du Ghana, le village sur pilotis de Nzulezu a longtemps été le fruit d’une harmonie entre une nature intacte et les besoins de l’homme. Son équilibre et son avenir sont aujourd’hui fragiles.

Nzulezu aurait été fondé au XIVe siècle par des réfugiés fuyant les guerres de l’ancien empire ghanéen. Caché au milieu des lagunes, entre deux immenses jungles difficiles à franchir, ce petit paradis était idéal pour se parer contre toute attaque extérieure. Aujourd’hui, le village compte environ cinq cents âmes réparties en sept familles. La communauté et la nature sont les bases essentielles à la survie de ce village unique au Ghana. Or, son écosystème exceptionnel est peu à peu étranglé par le monde moderne et les valeurs traditionnelles locales sont en danger. L’afflux de touristes, le changement climatique, l’inflation galopante et les aides quasi inexistantes de l’Etat pourraient avoir des conséquences désastreuses pour l’équilibre vital des habitants.

Plusieurs fois par semaine, dès 5 heures du matin, Fredik, 25 ans, rejoint la jungle pour fabriquer de l’alcool à base de sève de palmier à raphia. Une boisson qui s’apparente au gin.
Plusieurs fois par semaine, dès 5 heures du matin, Fredik, 25 ans, rejoint la jungle pour fabriquer de l’alcool à base de sève de palmier à raphia. Une boisson qui s’apparente au gin. © Didier Bizet
Les habitants de Nzulezu ne se déplacent qu’en bateau. Excepté le poisson pêché dans le lac Amansuri, bordant le village, tout est importé et transporté par voie fluviale.
Les habitants de Nzulezu ne se déplacent qu’en bateau. Excepté le poisson pêché dans le lac Amansuri, bordant le village, tout est importé et transporté par voie fluviale. © Didier Bizet
Daniel, Fredik et quelques volontaires fixent des poutres au fond de l’eau pour consolider la base d’une future chambre destinées aux touristes.
Daniel, Fredik et quelques volontaires fixent des poutres au fond de l’eau pour consolider la base d’une future chambre destinées aux touristes. © Didier Bizet
Cinq professeurs enseignent à l’école de Nzulezu, financée par une ONG, tout comme les uniformes des élèves.
Cinq professeurs enseignent à l’école de Nzulezu, financée par une ONG, tout comme les uniformes des élèves. © Didier Bizet
Daniel est pêcheur. Il vérifie ses filets dans les eaux marécageuses, territoire des crocodiles et des serpents.
Daniel est pêcheur. Il vérifie ses filets dans les eaux marécageuses, territoire des crocodiles et des serpents. © Didier Bizet
A l’extrémité ouest du village, près de l’école, se trouve un ponton où chacun peut se réfugier pour trouver un peu de calme, loin de la bruyante rue principale.
A l’extrémité ouest du village, près de l’école, se trouve un ponton où chacun peut se réfugier pour trouver un peu de calme, loin de la bruyante rue principale. © Didier Bizet

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