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Armes chimiques en Syrie: l’ONU réunit son Conseil de sécurité en urgence

Le Vif

Une réunion extraordinaire du Conseil de sécurité de l’ONU se tiendra ce mercredi après l’attaque aux armes chimiques qui aurait été conduite par l’armée syrienne à Damas.

Le Conseil de sécurité de l’ONU tiendra des consultations à huis clos mercredi à 19h00 GMT (21h00 à Paris) à propos du massacre en Syrie qui aurait été perpétré -selon l’opposition- à l’arme chimique à Damas, ont indiqué mercredi des diplomates à l’ONU.

Cette réunion se tient à la demande conjointe de cinq des 15 pays membres du Conseil, la France, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, le Luxembourg et la Corée du Sud.

Enquête approfondie

Le chef des inspecteurs de l’ONU Ake Sellström est « en discussions » avec les autorités syriennes à propos des dernières accusations d’utilisation d’armes chimiques, a indiqué ce mercredi le porte-parole adjoint de l’ONU.

Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon est « scandalisé » par ces allégations et « réaffirme sa détermination à mener une enquête approfondie sur les incidents présumés qui lui sont signalés par des Etats membres », a ajouté Eduardo del Buey.

« Le professeur Sellström est en discussions avec le gouvernement syrien sur tous les problèmes relatifs à l’utilisation d’armes chimiques, y compris l’incident signalé le plus récemment », a-t-il dit en référence implicite aux accusations de l’opposition syrienne sur un massacre à l’arme chimique dans la banlieue de Damas.
Violation des lois humanitaires internationales

M. Ban, a-t-il ajouté, « réaffirme que toute utilisation d’armes chimiques (…) violerait les lois humanitaires internationales ». Le communiqué de l’ONU rappelle que l’accord formel conclu avec le régime syrien en juillet sur les modalités de la mission des enquêteurs portait sur trois sites dont Khan al-Assal près d’Alep (nord), mais pas sur l’incident de mercredi dans la proche banlieue de Damas. Mais selon Eduardo del Buey, « aux termes de l’accord de juillet », l’ONU et Damas « discutent en parallèle à propos d’autres allégations portant sur d’autres sites ».

L’ONU a toujours réclamé un libre accès à tous les endroits où des cas d’attaques chimiques ont été signalés, par le pouvoir comme par l’opposition ou par des pays membres du Conseil de sécurité (France et Royaume-Uni notamment). Mais elle avait dû négocier âprement pour parvenir à l’accord de juillet et la mission des experts en Syrie avait été retardée à plusieurs reprises par des divergences sur les modalités d’enquête.

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