Après son appel à sauver la planète, Boris Johnson regagne Londres en avion
Après avoir appelé à des efforts contre le réchauffement climatique à la COP26, le Premier ministre britannique rentrera à Londres en avion, moyen de transport bien plus polluant que le train, poussant Downing Street à se justifier.
Venu directement dimanche de la réunion du G20 à Rome, le dirigeant conservateur avait rallié l’Ecosse, où se tient jusqu’au 12 novembre une conférence de l’Onu cruciale pour l’avenir de la planète, à bord de l’Airbus officiel du gouvernement, aux couleurs de l’Union Jack.
Il utilisera le même appareil pour regagner Londres mardi, a indiqué Downing Street, après avoir prévenu qu’en cas d’échec de la COP26 à intensifier les efforts pour limiter le réchauffement climatique, « nos enfants (…) ne nous le pardonneront pas ».
« Il est important que le Premier ministre puisse circuler dans le pays et nous faisons face à d’importantes contraintes de temps », a justifié le porte-parole de Boris Johnson, interrogé par des journalistes à Glasgow.
« Le carburant que nous utilisons est durable et les émissions compensées également« , a-t-il insisté.
D’autres dirigeants sont également pointés du doigt pour leurs déplacements peu écologiques, en premier lieu le président américain Joe Biden dont le convoi au G20 de Rome a totalisé plus de 80 véhicules, notamment sa voiture officielle très énergivore, surnommée « The Beast » (« La bête »).
L’aviation est dans le collimateur des défenseurs de l’environnement. Mais beaucoup de ceux qui avaient choisi le train pour se rendre à la COP26 dimanche ont dû se rabattre sur ce mode de déplacement beaucoup plus polluant, en raison d’une interruption dimanche du trafic ferroviaire entre Londres et Glasgow à la suite de la chute d’un arbre sur une caténaire.