« Personne, même un ancien président, n’est au-dessus de la loi »: Trump a-t-il violé une ex-journaliste?

A New York, le procès civil pour viol et diffamation contre l’ancien président Donald Trump touche à sa fin. Le verdict devrait être rendu fin de cette semaine.

Le procès au civil contre Donald Trump à New York, accusé de diffamation et de viol par une ancienne journaliste, touche à sa fin avec, lundi, les plaidoiries des avocats de la plaignante et de la défense.

Le tribunal fédéral de Manhattan s’est séparé la semaine dernière sur une vidéo d’une déposition de l’ancien président des Etats-Unis, datant d’octobre dernier, dans laquelle il se défend face à l’avocate d’E. Jean Carroll, Roberta Kaplan.

Cette vidéo de 48 minutes a été rendue publique vendredi et diffusée par la presse.

« Personne, même un ancien président, n’est au-dessus de la loi », a martelé en ouvrant sa plaidoirie Me Kaplan, s’adressant à un jury civil de six hommes et trois femmes.

Mme Carroll, ex-journaliste et chroniqueuse du magazine Elle, aujourd’hui âgée de 79 ans, avait accusé Donald Trump dans un livre en 2019 de l’avoir violée dans une cabine d’essayage d’un grand magasin de luxe de New York, au milieu des années 1990

Elle avait ensuite porté plainte contre lui pour diffamation, puis en novembre dernier pour viol dans une action au civil grâce à une nouvelle loi de l’Etat de New York, permettant aux victimes d’agressions sexuelles de relancer leur action en justice au civil malgré des faits prescrits au pénal.

Mme Kaplan a rappelé que sa cliente avait témoigné devant le tribunal « durant plus de deux jours complets, répondant à chaque question », notamment sur « les raisons pour lesquelles elle n’avait pas crié » lors des faits présumés il y a plus de 25 ans.

« Une invention de toutes pièces »

M. Trump ne s’est pas présenté au tribunal mais des extraits de la vidéo, enregistrée lors de la procédure en octobre 2022, ont été diffusés jeudi.

« C’est l’histoire la plus ridicule, la plus dégoûtante. C’est une invention de toutes pièces« , a-t-il assuré en qualifiant E. Jean Carroll de « menteuse » et de « malade ». 

Il a répété ne pas connaître son accusatrice en réaffirmant qu’elle n’était « pas (son) genre« . Mais, une fois que l’avocate lui présente une photo où il se trouve en face d’E. Jean Carroll lors d’une soirée des années avant leur rencontre présumée de 1996, il confond la plaignante avec son ex-femme Marla.

« La vérité c’est que » E. Jean Carroll « était exactement son genre », a rétorqué lundi Me Kaplan.

Après la plaidoirie de la partie civile, ce sera au tour du camp Trump, avant que le jury ne se retire pour délibérer mardi.

Le verdict, plus tard cette semaine, ne relèvera pas du pénal mais du civil, afin de déterminer l’éventuelle responsabilité de Donald Trump et le niveau des dommages-intérêts.

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