
« Africa is not ebola » : l’Afrique est plus qu’un virus
Le CEO de Brussels Airlines, Bernard Gustin, a lancé jeudi à Washington la campagne « Africa is not ebola ». Rendue possible par la compagnie aérienne et ses partenaires internationaux, la campagne vise à sensibiliser le monde sur le fait que l’Afrique a bien plus à offrir que la tristement célèbre épidémie d’Ebola.
« Tous les pays d’Afrique subissent les conséquences du virus: il y a moins de touristes et moins d’investissements », déplore Bernard Gustin. L’homme, touché par une visite à Monrovia l’an dernier, est à la base du projet.
La campagne vise le monde entier et peut également être perçue comme une réaction aux critiques émises aux Etats-Unis envers la décision de Brussels Airlines de maintenir ses vols à destination des pays affectés par le virus.
En Belgique aussi l’incompréhension a parfois primé. Le syndicat libéral avait notamment demandé en octobre dernier une suspension de tous les vols au départ du pays vers la zone concernée. « Notre personnel de cabine était regardé de travers », explique la porte-parole de la compagnie. « Mais nous n’avons jamais transporté de passager infecté. Nous prenons le virus très au sérieux et tous les tests nécessaires sont effectués. »
Brussels Airlines n’a engrangé aucun profit en continuant ses vols vers les pays touchés, selon la compagnie. « Nous voyons évidemment l’impact du virus sur notre trafic, mais la campagne va bien au-delà. Il ne s’agit en rien d’une campagne commerciale. »
Bernard Gustin rappelle également qu’outre les vols commerciaux qu’elle a maintenus, la compagnie a également envoyé sur place du matériel médical et de l’aide sociale. « Si nous avions arrêté les connexions, toute l’aide serait tombée à l’eau », selon le CEO. « Nous avons un lien historique avec le continent, nous connaissons parfaitement la région et il est de notre responsabilité de maintenir un lien aérien avec ces pays. »