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A New York, faute de place, bébé dort dans la penderie ou la salle de bain

Caroline Lallemand
Caroline Lallemand Journaliste

A New York, fonder une famille relève souvent de l’épreuve de force. Dans des appartements où le moindre centimètre carré est rentabilisé, certains nouveau-nés sont relégués dans la salle de bain, voire même dans la penderie, réaménagée en chambre d’enfant, faute d’espace suffisant.

Joanna Goddard, avoue sans détour sur son blog, nombreuses photos à l’appui, avoir transformé la salle de bain en chambre pour son bébé de 10 mois afin qu’il soit plus au calme. « Nous avons donné à Anton sa propre chambre…notre deuxième salle de bain », nuance-t-elle. La jeune mère de 35 ans use et abuse de systèmes D pour le confort de son bambin: « On place un coussin entre le lit de voyage et la toilette et on utilise un réducteur de bruits« , explique-t-elle. « Les bébés aiment les endroits douillets. Je pense qu’il aime vraiment son petit espace », semble-t-elle se rassurer. Le couple qui habite Downtown Manhattan partage son appartement deux chambres avec leur premier enfant de 3 ans.

D’autres parents de l’Upper West Side, quartier plutôt aisé de Manhattan, ont transformé, pour leur part, leur penderie en chambre d’enfant. Holbrook, 31 ans, explique sur son blog que sa penderie accueille parfaitement le lit de son bébé. « Quand ils sont petits, ils n’ont pas besoin de beaucoup d’espace. Les bébés aiment les petits nids juste à leur taille », explique cette mère au site local DNAinfo.

Interdiction de dormir dans une pièce sans fenêtre

Si ces idées pour rentabiliser l’espace peuvent sembler astucieuses, certaines voix s’élèvent : au niveau de la sécurité, faire dormir des bébés dans des endroits confinés, sans aération, ne serait pas une bonne idée, d’autres personnes avancent que selon le code local du logement, il serait même interdit de dormir dans des pièces sans fenêtre.

Certains diront que c’est le prix à payer pour rester à Manhattan et ne pas devoir s’ « expatrier » en banlieue, dans le Queens, le New Jersey ou Long Island où les logements sont moins chers et plus spacieux. Face à ces situations de vie étriquées et difficiles financièrement, de plus en plus de groupes militent pour que l’immobilier new-yorkais stoppe sa flambée. Dans certains quartiers, les loyers grimpent souvent à plus de 5000 dollars par mois pour un simple appartement une chambre et une chambre en colocation se loue déjà plus de 1000 dollars mensuels, alors que les salaires ne réalisent, eux, pas la même ascension. Reste maintenant aux New-Yorkais à trouver d’autres systèmes D quand leurs enfants grandiront…

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