Jamal Khashoggi : éliminé à l'intérieur du consulat d'Arabie saoudite à Istanbul. © belgaimage

2018, l’année de l’affaire Khashoggi

MBS, trois lettres qui étaient synonymes d’espoir pour cette monarchie d’un autre âge qu’est l’Arabie saoudite. MBS pour Mohammed ben Salmane al-Saoud, fils du roi Salmane, et qui concentre tous les pouvoirs.

Le prince a lancé l’ambitieux plan intitulé Vision 2030 pour moderniser le pays et diversifier l’économie. C’est dans ce contexte que les femmes ont été autorisées à conduire, afin de leur permettre de travailler. Mais aussi à entrer dans les stades, à assister à des concerts. Sa volonté réformatrice a toutefois suscité des crispations, ce qui a mené à des purges spectaculaires. D’autre part, des femmes qui ont osé revendiquer l’abandon du tutorat masculin ont été incarcérées, et pour certaines torturées, ce qui a contribué à miner les espoirs fondés sur le prince.

Un épisode entachera à jamais sa réputation : la liquidation sordide du journaliste et activiste Jamal Khashoggi à l’ombre du consulat saoudien d’Istanbul. Très critique à l’égard du prince héritier, Khashoggi s’était notamment insurgé contre la guerre menée au Yémen, que Riyad a pilonné sans relâche. Cet assassinat a fragilisé MBS sur la scène internationale, ce qui a redonné du tonus aux conservateurs saoudiens. Retour d’un islam rigoriste ? La jeunesse aspirait à autre chose… Le blogueur Raif Badawi, lui, croupit toujours dans sa geôle.

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