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L’eau potable bientôt plus chère en Flandre, et en Wallonie?

Eglantine Nyssen
Eglantine Nyssen Journaliste au Vif, multimedia editor

L’eau potable deviendra plus chère dans le nord du pays à partir du 1er janvier prochain. En Wallonie, la Société wallonne des eaux (SWDE) se veut rassurante.

La presse flamande l’expliquait ce mardi, l’eau potable deviendra plus chère dans le nord du pays à partir du 1er janvier prochain. C’est ce qui ressort des plans tarifaires élaborés par les compagnies flamandes des eaux pour la période 2023-2028. La cause ? Des investissements nécessaires pour la période 2023-2028 pour fournir des capacités de production supplémentaires. Une des compagnies évoque également les défis climatiques avec des sécheresses persistantes et la numérisation.

Selon Aquaflanders, la fédération qui chapeaute les sociétés de distribution d’eau et d’assainissement, le prix augmentera de 11 % en moyenne sur les six prochaines années. « Cela représente environ 2 % par an », déclarait son directeur Carl Heyrman à nos confrères du Nieuwsblad. Une augmentation d’environ 20% entre 2022 et 2028 est prévue pour les clients Farys. Contacté par Le Vif, Benoît Moulin, responsable communication de la Société wallonne des eaux (responsable de deux tiers des raccordements en Wallonie) se veut rassurant en ce qui concerne l’évolution des coûts en Wallonie : il n’y aura pas d’augmentation en 2022.

Comment expliquer cette différence ?

« Un élément important dans les plans tarifaires des compagnies flamandes, c’est les investissements qu’elles vont devoir faire pour élargir les tuyaux et les capacités de production. Comprenez : pour redimensionner le réseau et l’adapter à l’accroissement de la demande. Ils ont aussi annoncé de gros investissements sur l’égouttage qui aura un impact sur la facture d’eau. En Wallonie, un plan d’investissement de 500 millions d’euros est actuellement en cours pour établir une interconnexion entre zones. Certaines zones connaissent des difficultés avec des ressources qui ne sont pas suffisantes et souffrent dans des conditions telles que nous connaissons cet été. Le but est de les relier à des sources d’approvisionnement abondantes. A Vielsalm par exemple, les nappes phréatiques sont quasi inexistantes et les captages commencent à ne plus suffire. En cas de manque d’eau, une connexion a été prévue avec les barrages de la Gileppe. »

L’accroissement de la population est également pris en compte ?

« Cela fait partie de nos calculs, comme l’évolution de l’activité économique. Par exemple dans l’est du Brabant wallon, il y a une nécessité d’augmenter l’acheminement d’eau étant donné les prévisions d’accroissement de la population. Nos investissements ont pour but de sécuriser l’approvisionnement sur l’ensemble du territoire avec une capacité d’acheminer un supplément d’eau qui peut représenter jusqu’à 30% de la capacité normale. La SWDE réinvestit chaque année 100 millions dans le renouvellement de ses infrastructures sans qu’il y ait eu un impact sur la facture depuis 2014. »

Et après 2022?

« On refait une évaluation chaque année. On ne fait pas de bénéfice mais nous nous engageons à ne pas accumuler des dettes. »

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