Beech trees seen from the forest floor. This image was taken in a forest named Bøkeskogen in Larvik city, Norway.

Investir dans les forêts: un bon plan (sous conditions)

Au départ réservé aux professionnels, l’investissement dans les forêts devient de plus en plus grand public. Pour les raisons écologiques, mais aussi financières. Même si le rendement attendu est variable.

Les terrains sont une alternative ou un complément intéressant à l’investissement dans un bien immobilier. Les terrains à bâtir restent des valeurs sûres et incontournables, mais ils se font de plus en plus rares… Il existe d’autres solutions comme les terrains agricoles ou les forêts. L’investissement forestier séduit notamment grâce à sa dimension écologique. L’intérêt financier est, quant à lui, variable mais intéressant, surtout à long terme. Et quand on mesure l’actuelle flambée des prix du bois…

L’intérêt financier de l’investissment forestier est variable mais intéressant, surtout à long terme.

Autrefois, ce type d’investissement attirait principalement les professionnels du bois et les chasseurs. Désormais, un nombre croissant de particuliers et sociétés s’y intéressent. «Trois motivations reviennent chez ceux qui investissent dans des forêts: créer des havres de biodiversité, avoir un coin de verdure pour faire un peu de camping sauvage ou produire du bois de chauffage», remarque l’équipe de Biens Ruraux, société spécialisée dans la vente de terrains agricoles et parcelles forestières par appels d’offres.

Investir dans les forêts: un rendement autour des 3%

Si l’aspect écologique prend parfois le pas sur la recherche de rendement, les forêts et bois n’en restent pas moins d’intéressants placements à long terme. La valeur des terrains nus (hors bois croissants), par exemple, a triplé en dix ans. Le rendement tourne généralement autour des 3% (hors loyers liés à la chasse ou autre) mais il est très variable: «Les revenus dépendent notamment de l’âge et de la qualité des essences qu’ on retrouve sur le terrain, ainsi que du marché du bois au moment de la vente, car ce qu’on plante aujourd’hui sera exploité par la génération suivante», souligne l’équipe de Biens Ruraux. Il est donc préférable d’investir dans plusieurs types de forêts et d’éviter les monocultures. Cela permet par la même occasion de se prémunir des risques liés aux insectes ravageurs tels les scolytes, qui ont fortement endommagé les épicéas ces dernières années. Les investissements forestiers peuvent aussi être touchés par les incendies ou les aléas climatiques (sécheresses, tempêtes…) mais ces risques sont souvent difficiles à anticiper.»

En ce qui concerne les compétences et l’implication des investisseurs, une bonne gestion forestière est importante pour notamment programmer les travaux à réaliser, budgétiser les coûts et les rentrées financières etc., mais il n’est pas nécessaire d’être un expert. «Il est possible de se former sur le tas, sinon les propriétaires peuvent faire appel à des gestionnaires forestiers pour les aider, y compris lors de l’acquisition», précise-t-on chez Biens Ruraux. L’investissement forestier est donc accessible au plus grand nombre, d’autant plus que les budgets sont très variables: «Un fond forestier – soit le terrain nu – coûte en moyenne entre 5 000 et 12 000 euros par hectare, mais en fonction du bois croissant qui s’y trouve, cette valeur peut grimper jusqu’à 70 000 euros.» D’autres facteurs comme la localisation, les types de sol, la présence d’eau, la facilité d’accès, etc. peuvent aussi influencer le prix. Toutefois celui-ci reste avant tout lié à la superficie.

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