En autorisant les flexi-jobs dans tous les secteurs, l’exécutif mise sur davantage de flexibilité du marché du travail. Une réforme présentée comme «gagnant-gagnant», mais encadrée par plusieurs garde-fous, notamment dans les soins et l’accueil de l’enfance.
Le conseil des ministres a approuvé l’extension des flexi-jobs, a annoncé le ministre de l’Emploi, David Clarinval. La réforme permettra de recourir aux flexi-jobs dans l’ensemble des secteurs, tout en respectant les règles applicables aux professions protégées. Les conditions attractives sont maintenues: la cotisation patronale reste fixée à 28% et le revenu annuel maximum est même porté à 18.000 euros, au lieu de 12.000 euros d’aujourd’hui.
Les partenaires sociaux conservent la possibilité de ne pas appliquer les flexi-jobs en tout ou partie dans un secteur (opt out). L’avant-projet de loi ouvre également la possibilité de limiter le volume de flexi-jobs à un pourcentage du travail total dans le secteur de soins et de l’accueil d’enfants. Les secteurs qui avaient choisi un opt out ont été recontactés pour savoir s’ils maintenaient leur choix, jusqu’à présent deux ont répondu positivement (pompes funèbres et gestion d’immeubles et travailleurs domestiques).
Dans le secteur public, il reviendra aux ministres fédéraux et régionaux, ou aux autorités administratives compétentes, de déterminer si les flexi-jobs sont autorisés, totalement ou partiellement, ou exclus de leur périmètre.
L’entrée en vigueur est attendue avant l’été 2026, le temps que le projet de loi suive son parcours législatif.
«Les flexi-jobs deviennent enfin possibles dans tous les secteurs. Nous répondons ainsi à la demande des employeurs qui souhaitent davantage de flexibilité pour gérer leurs pics d’activité, et des salariés qui veulent gagner davantage ou diversifier leurs activités. Avec cette réforme, nous récompensons le travail et l’effort de celles et ceux qui veulent s’investir davantage. L’attractivité du système est préservée. Il s’agit d’une opération gagnant-gagnant: les employeurs peuvent engager du personnel supplémentaire de manière flexible et rentable, tandis que les travailleurs peuvent obtenir un revenu complémentaire», a expliqué le ministre.
Plusieurs réformes visant à flexibiliser le marché de l’emploi ont passé le cap du gouvernement: le nouveau régime des heures supplémentaires, le retour de la clause d’essai et les flexi-jobs.