Les prix médians à Pepinster ont diminué de près de 50.000 euros en un an. © Belga

Liège: les prix de l’immobilier dans les communes inondées s’effondrent (carte)

Eglantine Nyssen
Eglantine Nyssen Journaliste au Vif, multimedia editor

Les prix continuent à grimper dans la province de Liège, globalement. Avec des records encore jamais atteints dans les arrondissement de Huy et de Verviers.

Le prix médian d’une maison en province de Liège est en hausse en 2022, par rapport à 2021, selon le dernier baromètre immobilier publié par la Fédération du notariat ce vendredi. Il faut désormais débourser un montant médian de 200.000 euros pour y acheter une maison contre 190.000 euros en 2021, soit une augmentation de 5,3% l’an dernier. Le prix des maisons a augmenté de 21,2% dans la province depuis 2018 (l’inflation n’étant pas prise en compte dans ce calcul).

Le prix médian pour la province est inférieur au prix médian national (285.000 euros pour une maison), flamand (315.000 euros), ainsi qu’à la médiane wallonne (202.500 euros). « Au niveau de la carte des communes, on constate que les prix médians des maisons sont plus bas dans les zones plus rurales ou dans les anciens bassins industriels. On voit un impact des inondations de 2021, dans les communes les plus touchées. On y retrouve des maisons à moins de 100.000 euros, ce que l’on ne voyait plus précédemment. Cela s’explique par leur état: certes asséchées, mais à rénover complètement« , analyse le notaire Renaud Chauvin. « On va continuer à avoir des prix bas mais il y a quand même de la demande, les gens ont besoin de se loger. »

« On constate une diminution des prix de 18% pour Chaudfontaine et 25% pour Trooz, si on prend l’inflation en compte. Mais on considère que c’est vraiment l’état des bâtisses qui joue au niveau de leur valeur plus qu’un frein psychologique », ajoute le notaire Jonathan Kaboré.

Suite de l’article après l’infographie.

Grosses différences

C'est assez clair sur la carte ci-dessus, les prix médians des appartements sont très différents d'une commune à l'autre. D'un côté de l'échelle, la commune de Jalhay affiche le prix médian le plus élevé avec 340.000 euros, tandis que celle de Trooz affiche le prix le plus bas (150.000 euros). Cela fait une différence de 190.000 euros. De nombreuses communes ont franchi le seuil des 200.000 euros de prix médian l'an dernier: Ans, Beyne-Heusay, Marchin, Anthisnes, Bullange, Huy, Amay, Ouffet, Stavelot, Bassenge, La Calamine, Saint-Georges-sur-Meuse et Butgenbach. Verlaine, Dalhem, Waimes et Aubel ont passé celui des 300.000 euros. En opposition à la chute de l'immobilier dans certaines communes, d'autres ont connu de fortes évolutions: +40% à Stavelot, +36,8% à Butgenbach, et +35,7% à Bullange.

L’arrondissement de Huy connait la plus grande augmentation dans la province, grâce à sa proximité avec la E42.

En Belgique

En un an, les acheteurs ont payé en moyenne 24 000 euros de plus pour une maison en Belgique. La hausse de prix a toutefois été plus faible que l’inflation (10 %). En termes réels, FedNot observe une baisse de 1,8 % (-5.000 euros). La région de Bruxelles-Capitale est la région où les prix des maisons sont les plus élevés du pays, et à l‘inverse c’est la Wallonie où les prix des maisons sont les plus bas.

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