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Michael O’Leary : « En Belgique, le consommateur a le choix entre voler avec Ryanair ou se faire arnaquer par Brussels Airlines »

Christophe Leroy
Christophe Leroy Journaliste au Vif

Le patron de Ryanair Group se soucie peu des répercussions des grèves de personnel, comme il l’a rappelé ce 1er septembre. Tout comme de la récente action en justice de 48 pilotes belges, pour laquelle la compagnie part très confiante.

Michael O’Leary balaie l’hypothèse d’une perte de confiance des clients de la compagnie low cost résultant des grèves à répétition. « Ne prêtez aucune attention aux syndicats affirmant cela, a-t-il déclaré ce jeudi lors d’un lunch au siège de Ryanair (Dublin), en présence de plusieurs médias internationaux, dont Le Vif. En Belgique, le consommateur a le choix entre voler avec Ryanair pour 40 euros ou de se faire arnaquer par Brussels Airlines en payant 500, 600 ou 700 euros. Si le fait d’annuler ponctuellement 2% des vols était un problème, Air France ne volerait plus depuis longtemps. »

Durant ce seul mois d’août, Ryanair a transporté quelque 16,9 millions de passagers à travers l’Europe. Un nouveau record toutes compagnies confondues, estime-t-elle. La compagnie remplirait un avion toutes les 16 secondes et revendique un taux d’occupation de 96%.

« Nous avons hâte d’aller en justice »

Récemment, 48 pilotes belges de Ryanair ont décidé de poursuivre la compagnie en justice, afin de récupérer plus rapidement leur salaire d’avant-crise, compte tenu de l’accalmie sanitaire plus rapide qu’escomptée et de la croissance affichée par Ryanair en 2022 (115% par rapport à 2019). Ils exigent que la compagnie y ajoute l’indexation automatique des salaires. Ce que conteste Eddie Wilson, le CEO de Ryanair DAC, filiale du groupe : « Les pilotes belges ont signé un accord dont le montant de la restauration du salaire incluait l’indexation. Aujourd’hui, certains d’entre eux prétendent que ce n’est pas le cas. Mais ce n’est pas ce qui avait été convenu dans l’accord. Nous avons donc hâte d’aller en justice. »

Lors de la même rencontre, Michael O’Leary a par ailleurs évoqué la possibilité de se retirer de Brussels Airport, du moins pour cet hiver. En cause : la hausse des frais appliqués par l’aéroport de Zaventem et l’instauration récente d’une taxe d’embarquement par le gouvernement belge. Ce second élément pourrait par ailleurs inciter la compagnie à réduire le nombre de ses vols au départ de Charleroi.

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