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Delhaize: une petite vingtaine de magasins fermés à Bruxelles et en Wallonie

Plusieurs supermarchés intégrés Delhaize gardent porte close, toujours dans un contexte de fronde sociale après l’annonce de son intention de passer en franchise tous ses magasins.

Vingt-deux des 128 supermarchés intégrés du groupe Delhaize gardaient porte close samedi, dans un contexte de fronde sociale après l’annonce début mars, par la direction, de son intention de passer en franchise ces 128 magasins. Quatorze enseignes au lion sont concernées à Bruxelles et huit en Wallonie, a précisé une porte-parole de Delhaize.

En Flandre, tous les magasins sont ouverts.

   Le blocage du dépôt de Zellik par une centaine de grévistes, vendredi entre 15h00 et 22h00, a engendré quelques retards de livraison, « mais nous essayons d’en limiter au maximum l’impact et de résorber ce retard », a ajouté la porte-parole de Delhaize, Karima Ghozzi.

« Vandalisme »

Après la levée de ce piquet, quatre enseignes ont été recouvertes de peinture dans la nuit de vendredi à samedi. Il s’agit des magasins intégrés bruxellois de Boendael, Flagey, Hermann-Debroux et De Fré. L’action a été revendiquée par le collectif « dHELLaize », « en solidarité aux grévistes », et confirmée par la porte-parole de Delhaize. Le collectif dénonce un « système économique violent basé uniquement sur la recherche de profits pour une poignée, via l’exploitation du plus grand nombre ». Il s’insurge également des atteintes portées au droit de grève via l’envoi d’effectifs policiers pour lever les blocages ou d’huissiers pour rouvrir des magasins.

Vendredi soir, le dépôt de Zellik a été libéré après l’arrivée de quatre combis de police et d’une autopompe. Il n’y a pas eu d’affrontement entre les forces de l’ordre et les travailleurs et travailleuses. De son côté, la CNE a indiqué à Belga ne pas être au courant de l’opération. Le syndicat chrétien salue toutefois « toutes les initiatives de soutien aux travailleurs qui défendent leurs droits ». De son côté, Delhaize a dénoncé un acte de « vandalisme ».

   Le groupe a annoncé le 7 mars qu’il souhaitait franchiser l’ensemble de ses magasins en gestion propre en Belgique. Depuis, le personnel de ces magasins s’y oppose. Dans les heures et jours qui avaient suivi cette annonce, la quasi-totalité des 128 magasins affiliés était en grève. La désignation d’un médiateur n’est pas parvenue à calmer le jeu entre le banc syndical et la direction. La prochaine réunion entre direction et syndicats, sous l’égide de ce médiateur social, est prévue ce mardi 18 avril.

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