Crise énergétique et inflation: les sujets sensibles du Forum économique de Davos

Les leaders politiques et économiques du monde entier se réunissent dès lundi à Davos, petit village des montagnes suisses, à l’occasion du Forum économique mondial. Si le coronavirus ne devrait plus jouer les trouble-fêtes, la crise énergétique et l’inflation constitueront les dossiers sensibles de cette nouvelle édition. Le thème de cette année est la « Coopération dans un monde fragmenté ».

Fondé en 1971 par l’économiste allemand Klaus Schwab, cet événement international rassemble chaque année des leaders politiques, des chefs d’entreprises et des représentants d’ONG. Il s’agit du plus gros événement de ce type. Il est vu comme une plateforme d’échange d’idées et de lobbying, permettant d’aborder diverses questions sociétales et géopolitiques.

   Au total, 2.700 participants, un nombre record, sont attendus. Parmi eux, une cinquantaine de chef d’État seront présents ainsi que 1.500 chefs d’entreprises. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le chancelier allemand Olaf Scholz et le secrétaire-général de l’OTAN seront notamment présents. Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne, et le président sud-africain Cyril Ramaphosa seront également présents. La Chine enverra quant à elle son vice-premier ministre Liu He. La Russie sera, sans surprise, la grande absente du Forum.

   Côté belge, le Premier ministre Alexander De Croo, la ministre des Affaires étrangères Hadja Lahbib et la vice-Première ministre Petra De Sutter feront le déplacement. Ils seront accompagnés du ministre-président de la Région flamande Jan Jambon et de plusieurs chefs d’entreprises dont le CEO du Port d’Anvers-Bruges Jacques Vandermeiren.

   Plusieurs absences remarquées sont toutefois à noter, donc celle du président américain Joe Biden et du fraîchement élu président brésilien Lula. Le président français Emmanuel Macron n’a pour sa part pas encore confirmé son éventuelle participation.

   Mercredi, le Forum a présenté son nouveau rapport sur les risques mondiaux dans lequel il prévoit « une zone de turbulences » et un « environnement de polycrises » pour les prochaines années.

   L’événement est régulièrement critiqué, certaines associations lui reprochant, notamment, de pratiquer l’entre-soi. Dans un rapport publié vendredi, l’ONG Greenpeace a quant à elle pointé l’impact environnemental des centaines de jets privés utilisés par les chefs d’États et d’entreprise pour se rendre au Forum.

   La pandémie avait provoqué l’annulation du Forum en 2021, et l’organisation de l’édition 2022 avait été reportée au mois de mai.

   Cette nouvelle édition se déroule jusqu’au 20 janvier.

Contenu partenaire