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XPress : une asbl de défense des journalistes d’investigation et des lanceurs d’alerte

Le Vif

Une nouvelle asbl visant à défendre les journalistes d’investigation et les lanceurs d’alerte, a été présentée mercredi à Bruxelles. Son nom : XPress.

Il s’agit d’une association belge sans but lucratif, autant francophone que néerlandophone. Elle a été fondée par Thierry Denoël, journaliste au Vif/L’Express, Mehmet Koksal, un journaliste indépendant qui travaille par ailleurs pour la Fédération européenne des journalistes (FEJ), et par Bram Souffreau, journaliste pour le site d’investigation néerlandophone Apache.

XPress vise à venir en aide aux journalistes d’investigation et aux lanceurs d’alerte victimes d’intimidations. Cet appui peut prendre la forme d’une aide financière à la hauteur de ses moyens, développés pour l’instant sur base d’appels aux dons. Il pourra aussi être technique et juridique. XPress vise aussi à rendre publics les cas de harcèlements et encourage la réalisation d’investigations parallèles sur les enquêtes journalistiques poursuivies. Elle fera aussi du lobbying sur les menaces à la liberté de la presse et le droit à l’accès à l’information.

Dans le cadre d’un article pour Le Vif/L’Express basé sur le rapport de l’ONG Global Witness concernant l’exploitation illégale de bois en République Démocratique du Congo, le journaliste indépendant Quentin Noirfalisse s’est vu réclamer 50.000 euros, pour évaluer via une étude le préjudice subi, par des membres d’une société européenne qui s’est sentie visée dans le texte. L’hebdomadaire lui a apporté son plein soutien. L’action se poursuivra devant les tribunaux.

Il a aussi été question de la demande du conseil de Stéphane Moreau, administrateur délégué de Nethys, à la FEJ de retirer certains éléments de l’alerte relayée par le Conseil de l’Europe concernant les journalistes David Leloup et Tom Cochez. « Ceux qui attaquent les journalistes ne le font pas avec leur propre argent, mais sur le compte de l’opinion publique, et ceux qui sont attaqués, les journalistes et lanceurs d’alerte, ne le font pas dans leur propre intérêt, mais au nom de l’opinion publique », défend Mehmet Koksal. « On voudrait essayer de changer ce déséquilibre. Si tu veux attaquer un journaliste, tu le fais de ta poche et si un journaliste est attaqué, il ne devrait pas mettre de sa poche mais être pris en charge par la collectivité… Ici, si Moreau veut attaquer David, il faudrait qu’il mette de sa poche et que l’avocat de David soit payé par Nethys ».

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