Le site d'Argenteuil, riche en écoles... et en problèmes de circulation. © HATIM KAGHAT

Waterloo, le choix de la smart mobility

Le Vif

Waterloo est résolue à régler son infernal casse-tête de mobilité. Et à freiner, sécuriser et fluidifier partout le trafic automobile.

Fendue par la chaussée de Bruxelles, Waterloo étouffe sous ses bouchons.  » Stop ! Plein de voitures n’ont rien à faire dans notre commune lors des pics de trafic. Dès que le ring est bouché, elles s’engouffrent vers Waterloo. Nous allons faire le maximum pour les en dissuader et favoriser la mobilité douce sur tout notre territoire « , décrète Florence Reuter. Un credo, cinq priorités.

Masterplan. Le projet de réaménagement du centre-ville a ouvert des pistes : mettre en sens unique et zone 30 la portion de chaussée centrale qui traversera le futur centre-ville. Et prévoir des alternatives de contournement du centre pour le trafic de transit. La consultation sous label ZEC (lire page 100) devrait affiner ces options.

Argenteuil. Autre solide noeud de mobilité : le rond-point de la Drève d’Argenteuil saturé matin et après-midi par un double trafic : celui qui entre et sort du ring et celui des habitants de Waterloo et environs, qui entre et sort du site d’Argenteuil riche en écoles, clubs sportifs et institutions musicales. La mayeure aspire toujours à un pont qui enjamberait l’autoroute de l’avenue Reine Astrid au site d’Argenteuil. Les familles pourraient déposer leurs enfants en évitant le rond-point.

Quartiers résidentiels. Ils subissent les effets du trafic de transit. Pour y remédier, un Conseil public de la mobilité, bientôt en place, mènera une large concertation avec les habitants sur tout sujet utile à une meilleure mobilité.  » L’idée est que les mesures décidées pour un quartier soient étendues sur l’ensemble des quartiers de façon plus rapide et homogène « , note l’échevin de la Mobilité, Cédric Tumelaire. La Zone 30 devrait se généraliser à tous les quartiers et seuls quelques axes resteraient à 50 km/h.  » Nous poussons aussi les modes doux, les cheminements piétons et cyclistes.  »

Navettes. Du transport collectif gratuit. Avec deux Proxibus, du lundi au samedi, pour les navetteurs se rendant vers la gare ou les zones de bureaux. Le système permet aussi aux seniors et étudiants d’en profiter. Depuis septembre, deux navettes Waterloo Freeshuttle desservent, le samedi, l’axe commercial de la chaussée de Bruxelles. Mais jusqu’ici, sans grand succès.

Smart Mobility. La clé d’une mobilité fluide est-elle aussi digitale ? Cédric Tumelaire le pense. Objectif :  » Un système dynamique de gestion de la mobilité intégré et global  » pour une recherche efficace de parking.  » L’idée est le comptage et la géolocalisation sans cesse actualisés des emplacements et le partage de ces infos via une appli mobile avec guidage vers les places libres.  » Au-delà, Waterloo vise un Mobility as a Service, système d’applis pour conseiller à chacun des solutions de mobilité alternatives depuis son domicile ou son arrivée à Waterloo jusqu’à son point de destination. Soit les meilleurs parcours combinant déplacements piétons, cyclistes, transports en commun, voiture et voitures/vélos partagés… La Smart Mobility peut fort évoluer  » dans les dix mois « . La commune a aussi répondu à un appel à projets de la Région Wallonne sur la mobilité, justement avec Waterloo Smart Mobility, son outil de gestion du trafic, des parkings et des transports à mettre dans la poche des citoyens. Etre choisi mettrait dans celle de Waterloo un subside bien utile pour accélérer son travail de titan sur la mobilité.

Par Fernand Letist.

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