Conner Rousseau © belga

Vooruit met son veto à une augmentation de la TVA sur les produits de base

Le parti socialiste flamand Vooruit souhaite bien que le gouvernement fédéral fasse « un premier pas » en matière de réforme fiscale, mais il pose son veto contre toute augmentation de la TVA sur les produits de base ou l’énergie, a indiqué dimanche son président Conner Rousseau.

« Si le ministre (des Finances Vincent) Van Peteghem (CD&V) met effectivement sur la table un plan qui augmente le prix du caddie ou de l’énergie, alors nous l’arrêterons« , a affirmé M. Rousseau sur le plateau de VTM-Nieuws.

La possibilité pour la Vivaldi de s’accorder sur une grande réforme fiscale d’ici la fin de la législature s’est éloignée il y a quinze jours, quand le président de l’Open Vld, Egbert Lachaert, a écarté cette perspective en évoquant tout au plus un « premier pas »: la suppression de la cotisation spéciale de sécurité sociale, instaurée en 1994 dans le cadre du plan global de crise du gouvernement Dehaene.

Le parti du Premier ministre Alexander De Croo semblait ainsi enterrer les plans du vice-Premier ministre CD&V, même si M. Lachaert a depuis nuancé son propos. Conner Rousseau, lui, souhaite que le sujet abordé au plus vite. « Nous devons reconnaître que nous ne pourrons sans doute pas tout réaliser, mais nous devons faire un premier pas », a-t-il affirmé sur VTM. L’objectif central des socialistes est de faire en sorte que les travailleurs se retrouvent avec un net plus élevé à la fin du mois, a-t-il dit.

L’une des pistes évoquées en juillet dernier dans le rapport Delanote qui inspire M. Van Peteghem est d’harmoniser à 9% les taux de TVA réduits (6% et 12%). Ce qui reviendrait à augmenter le taux des produits de base (produits alimentaires, eau, médicaments, livres, transport, etc.) ou de l’énergie (gaz, électricité) pérennisés à 6% (moyennant compensation en accises).

Pour Vooruit, c’est non. Pour aider à financer le coût de la réforme fiscale, le parti suggère de mettre davantage les plus grandes fortunes à contribution, par exemple en relevant la taxe sur les comptes-titres. « Cette taxe est actuellement de 0,15% pour les gens qui ont plus d’un million d’euros sur leur compte-titres. Cela laisse de la marge. Nous devons demander à ces patrimoines les plus élevés de payer un peu plus pour être solidaires des gens qui travaillent », selon Conner Rousseau.

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