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Vers un accueil des mineurs d’âge venant des camps grecs en Belgique?

La commission des Relations extérieures de la Chambre a appelé le gouvernement belge à accueillir au pays des mineurs d’âge non-accompagnés venant des camps de migrants surpeuplés des îles grecques, dans le cadre du plan européen en cours.

« Cela fait des mois que les organisations internationales alertent sur les conditions de vie inhumaines dans ces camps », a indiqué le député Simon Moutquin (Ecolo-Groen), co-auteur du texte adopté. « Avec cette résolution, nous poussons le gouvernement à accueillir en Belgique des enfants et à défendre au niveau européen un mécanisme d’accueil similaire pour les autres personnes vulnérables », comme des personnes âgées ou malades, s’est-il félicité.

https://twitter.com/SimonMoutquin/status/1258077594517483520Simon Moutquinhttps://twitter.com/SimonMoutquin

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Le texte, qui a fait l’objet d’ajustements entre partis ces derniers jours, notamment sur la nécessaire prise en compte de la capacité du réseau d’accueil en Belgique, a été adopté à l’unanimité des partis représentés dans cette commission (PS, MR, Ecolo-Groen, PTB, CD&V, Open Vld et sp.a) moins l’opposition de la N-VA et du Vlaams Belang.

La Commission européenne s’efforce depuis plusieurs semaines de convaincre un maximum d’États membres de participer à son plan pour la relocalisation de 1.600 enfants sans parents arrivés dans les camps des îles grecques.

Une dizaine de pays sont associés aux discussions. La Commission avait assuré début avril que la Belgique faisait partie des pays intéressés, mais le cabinet de la ministre de l’Asile et de la Migration, Maggie De Block, avait relativisé en affirmant que le pays ne s’était pas engagé. « La Belgique pouvait agir plus tôt, elle aurait dû agir plus tôt », selon M. Moutquin.

Entre-temps, 59 enfants ont déjà été pris en charge en Allemagne et au Luxembourg, tandis que le Portugal s’apprête à en accueillir 50 autres, avait indiqué la commissaire européenne Ylva Johansson la semaine dernière. Ces camps accueillent actuellement plus de 40.000 migrants, alors qu’ils n’ont officiellement de place que pour 7.000. Près d’un tiers sont mineurs d’âge, selon le Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies (UNHCR).

Dans une réaction, la ministre De Block (Open Vld) a confirmé que la Belgique participait à des discussions techniques au niveau européen et était « à l’écoute de propositions précises ». Mais son cabinet soulignait aussi la présence en Belgique du coronavirus et la nécessité que le taux d’occupation dans le réseau d’accueil permette de maintenir la distanciation physique.

En outre, l’aide à la jeunesse est une compétence des Communautés, qui sont associées au débat, faisait-on valoir. Mais la question sera débattue cette semaine encore au gouvernement fédéral.

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