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Véronique Pirotton ne semblait pas contente de l’appel d’Oswald à l’hôtel

La cour d’assises du Hainaut a auditionné, mercredi matin, le réceptionniste de l’hôtel Mondo et son ami, lesquels ont été les premiers à se rendre dans la chambre 602 après l’alerte lancée par Bernard Wesphael, le 31 octobre 2013, peu avant 23h.

La petite-amie du réceptionniste et une autre employée de la réception de l’hôtel ont aussi été entendues. Selon leurs déclarations, Véronique Pirotton ne semblait pas contente d’avoir reçu un appel d’Oswald dans sa chambre, le 31 vers 15h. Une dispute avait aussi éclaté au bar, le soir du drame.

Le réceptionniste de l’hôtel se souvient très bien de cette nuit d’Halloween de l’année 2013. « Dans le courant de la soirée, M. Wesphael et son épouse se sont rendus au bar, elle a bu deux Amaretto et lui un Cognac avec un café. Après cela, ils sont remontés dans leur chambre », raconte l’homme qui devait terminer son service à 23h.

Il a servi les boissons au couple et il n’a rien remarqué de particulier. « Quand ils sont remontés dans l’ascenseur, madame semblait ivre, elle a heurté le bar, une armoire et le présentoir avec les publicités. »

Vers 22h55, Bernard Wesphael est arrivé à la réception, après avoir descendu les escaliers car l’ascenseur était occupé. « Très calmement, il a indiqué que son épouse s’était suicidée ou qu’elle avait fait une overdose. Je pensais à une blague déplacée pour Halloween. » Selon ce témoin, l’accusé était extrêmement calme et peu essoufflé pour un homme qui venait de descendre six étages par les escaliers. « Je pense qu’il a dit qu’on devait l’aider car sa femme s’était suicidée, peut-être avec un sac en plastique », a commenté son ami, qui se trouvait à la réception.

Le réceptionniste est entré le premier dans la salle de bain car la porte d’entrée n’était pas fermée. « J’ai vérifié s’il y avait un pouls, mon ami m’a donné son GSM pour vérifier si la victime respirait encore. Quand j’ai dit à mon ami qu’elle était décédée, M.Wesphael a commencé à crier ‘Véronique, Véronique’, et puis a commencé à la réanimer, de mon point de vue de façon dramatique. »

Le témoin se souvient qu’un bras de la victime se trouvait sous son corps et l’autre vers le haut. « Le corps était entièrement dans la salle de bain mais les jambes étaient orientées vers l’extérieur. La tête de la victime était près du bain et je pense que le visage de madame était orienté vers le lavabo. »

Le réceptionniste se souvient que Véronique Pirotton était venue le voir, la veille, afin de lui indiquer qu’il devait répondre qu’elle était seule, au moindre coup de fil. Il n’a pas demandé la raison mais elle était seule à ce moment-là. S’il a indiqué « son mari » dans un mail interne envoyé au personnel, c’est qu’il a pensé à une forme d’adultère. Véronique Pirotton n’aurait pas employé le terme « mari » dans sa demande.

Vers 15h, sa collègue a reçu un appel, c’était un homme qui demandait Véronique Pirotton. « Mon collègue m’a montré le mail mais j’étais déjà en train de transférer l’appel. M. Wesphael a répondu et demandé qui c’était, j’ai dit que c’était un homme et il a répondu sèchement, je suis son époux. »

Véronique Pirotton a ensuite pris la communication et elle a demandé de transférer l’appel. L’employée n’a pas entendu de cris derrière mais l’accusé prétend qu’il n’était pas heureux d’avoir entendu « c’est ton grand méchant loup ». Apparemment, Véronique Pirotton est passée à la réception et elle ne semblait pas contente du transfert de l’appel. Son collègue confirme.

L’amie du réceptionniste était assise près de la table occupée par Bernard et Véronique dans le bar, le soir des faits, « ils se disputaient et ne criaient pas, elle était très agitée, de plus en plus saoul et lui tentait de la calmer ».

Bernard Wesphael est alors sorti pour fumer et il semblait très fâché dehors, « il me faisait peur, il était très fâché et assez sec dans ses mouvements ». Quand il est rentré, il a commandé un verre pour elle mais pas pour lui. Selon le réceptionniste, il semblait calme.

« Au bar, mon épouse a eu plusieurs récriminations fortes à l’égard de son harceleur mais pas envers moi », raconte l’accusé. Au sujet de son calme, l’accusé explique qu’il était complètement inhibé. Il a ensuite éclaté en sanglots dans la chambre car il a été submergé par l’émotion, « deux caractéristiques de ma personnalité », dit-il.

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